Dernière attaque
allemande à Bellewaerde, dans la bataille d'Ypres : le terrain
pris est reconquis par les Britanniques. Les Italiens passent la
frontière autrichienne dans le Trentin et sur l'Isonzo, provoquant
dans le même temps un durcissement des relations diplomatiques avec
l'Allemagne. Ils conquièrent également leur première ville,
Cervignano del Friuli, après un bombardement naval, et perdent leur
premier soldat, Riccardo di Giusto, dans une escarmouche pour un
sommet. Leur stratégie est de prendre Ljubljana, mais après
quelques succès initiaux les batailles se transformeront en guerre
de tranchées comme partout ailleurs, avec ici la particularité que
les tranchées sont situées à 3000 mètres d'altitude, dans la
neige ou la glace. De leur côté, les Autrichiens lancent des raids
sur la côte Adriatique italienne, ainsi que sur Venise par avion.
Les Russes arrêtent provisoirement leur offensive vers Erzurum, en
Arménie, face à la résistance ottomane. Un cessez-le-feu est
déclaré pour une partie de la journée à Gallipoli, afin
d'enterrer les morts. L'Entente adresse une note au gouvernement
ottoman indiquant que les exactions contre les Arméniens seront
considérées comme des « crimes contre l'humanité et la
civilisation ». Ils ont en effet eu connaissance du mode
opératoire des convois de déportés : les hommes sont
massacrés avant le départ, et les plus belles femmes ainsi que les
enfants enlevés pour être vendus comme esclaves. Le reste est
décimé lors de la marche à travers le désert, soit de faim et de
fatigue, soit par les gardes ou divers tribus et miliciens rencontrés
sur la route. Les quelques-uns qui parviennent à destination sont
alors quasiment tous assassinés sur place.
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Dans le no man's
land de Gallipoli, une trêve entre troupes ottomanes et de l'ANZAC
permet d'enterrer les morts de l'attaque ottomane échouée du 19.
Australian War Memorial ; domaine public.
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