Extrait du Journal du 60e régiment d'infanterie, en première ligne à Crouy. Ce passage relate le bombardement d'artillerie allemand qui précède l'attaque, entre 7h30 et 8h30. Le roman autobiographique Le feu, d'Henri Barbusse, est dédié aux hommes tombés lors de ce combat. Directement inspiré des notes prises par l'auteur dans son carnet, il sera publié à partir d'août 1916 sous forme de feuilleton, son réalisme provoquant l'enthousiasme des soldats et les protestations des civils. © http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
lundi 12 janvier 2015
12 janvier 1915 - Obus empoisonnés
La situation à Crouy est critique : les Allemands contre-attaquent, et
les Français sont coupés de leurs lignes de ravitaillement par la crue
de l'Aisne. Il ne reste plus qu'un pont en dur à Soissons pour passer,
et la retraite s'organise par échelon, les artilleurs faisant feu en tir
direct sur les troupes allemandes, lorsqu'ils ont encore des munitions.
Une contre-attaque avec deux divisions, confiée à Nivelle, est montée
un peu plus loin pour stopper l'avancée
allemande. Le bruit court à Paris que les Allemands auraient utilisé des
obus empoisonnés. Il n'est pas encore question de gaz de combat à
l'époque : seules des grenades et obus au gaz lacrymogène étaient
employés, depuis août 1914.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire