mercredi 13 août 2014

13 août 1914 - Chaudfontaine, Pontisse et Embourg

A Liège, l'artillerie de siège ne laisse plus aucune chance aux Belges ; l'obus de 420 mm monte à plus d'un kilomètre d'altitude avant de redescendre, ce qui lui donne assez de vitesse pour percer le béton non armé des forts, et détonne une seconde après l'impact, soit à l'intérieur de la fortification. A 10h30, un obus tombe sur la poudrière du fort de Chaudfontaine, le faisant exploser et capituler. Pontisse se rend à midi avec les honneurs : il a encaissé 43 obus de 420 mm et la garnison suffoque. Embourg n'a plus d'artillerie mais les Allemands mettent toute la journée à s'en apercevoir : le fort ne se rend qu'à 19h15, alors qu'il allait être pris d'assaut. Fléron et Lantin tiennent encore, mais n'ont eux aussi quasiment plus d'air ni d'artillerie. A Loncin, une voiture récupère les 11 millions de francs que le général Leman avait emporté avec lui et qui constituent le trésor belge ; elle est poursuivie par les uhlans mais parvient à s'échapper. Les Français, après avoir renforcé l'armée d'Alsace à Belfort, commencent lentement à attaquer à nouveau, en espérant fixer les troupes allemandes dans la région. Ceux-ci, de leur côté, progressent toujours en Lorraine et en Belgique. En Afrique, les britanniques bombardent à nouveau Dar-es-Salaam, et progressent au Togo. Quatre escadrons britanniques survolent la Manche pour se positionner en France.

Coupe du fort de Embourg. Il intègre ici les améliorations des années 1930 mais la structure générale est restée la même. La construction est moderne mais présente plusieurs défauts. Une partie importante des espaces de vie se situent dans les glacis, et il faut traverser le fossé à découvert pour y accéder, ce qui est suicidaire sous un bombardement, voire impossible si celui-ci est obstrué par des débris. Les tourelles sont solides, en acier, mais non rétractables. Plus important encore, le béton n'est pas armé et la ventilation est peu efficace, surtout lors d'un bombardement où se mêlent la fumée des explosions, celle des tirs des canons du fort, et la poussière provenant des murs secoués par les impacts. © http://www.clham.org

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