Le conseil serbe se réunit en urgence et transmet sa réponse à
l'ultimatum à 17h58. A la surprise générale, tous les points sont
acceptés sauf celui portant sur la participation de fonctionnaires
autrichiens à l'enquête ; et encore, il ne s'agit pas d'un refus net
mais de la volonté d'en référer à un tribunal international qui
statuera. L'Autriche considère tout de même qu'il s'agit d'un refus, et
son ambassadeur signifie à la Serbie la rupture des relations
diplomatiques avant de quitter le pays à 18h30. Tandis que Grey, de
Londres, continue à proposer sa médiation en se détachant quelque peu de
l'Entente, la plupart des puissances commencent les préparatifs de
guerre. L'Autriche mobilise 8 corps d'armée en vue d'attaquer le 28, de
même que la Serbie pour se défendre dès 15h, la Russie confirme son
amorce de mobilisation pour 13 corps, et la France rappelle ses soldats
en permission et ordonne aux troupes marocaines de rejoindre la
métropole. Viviani, alors à Stockholm et que la France presse de
rentrer, déclare qu'il suivra certainement la Russie dans la guerre. A
Lyon, Jaurès prononce son avant-dernier discours, juste après avoir
appris les nouvelles des Balkans ; il appelle à la grève générale dans
toute l'Europe pour stopper la guerre.
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