Les Russes font sauter les ponts de chemin de fer en
provenance d'Autriche, tandis que les Serbes résistent tant bien que
mal. A 13h, l'Allemagne proclame la loi martiale, et envoie deux
ultimatums, en demandant à la Russie de stopper sa mobilisation sous
24h, et à la France de rester neutre en cédant temporairement à
l'Allemagne les forts de Toul et Verdun. Les Français comptent bien
refuser et prévoient de mobiliser le lendemain. Les Anglais demandent si
la neutralité belge sera respectée :
les Français acquiescent, les Allemands ne répondent pas. La Belgique et
les Pays-Bas mobilisent, l'Italie décide de
rester neutre. Panique financière à la bourse de Londres.
jeudi 31 juillet 2014
mercredi 30 juillet 2014
30 juillet 1914 - Plan Schlieffen
Von Bethmann poursuit ses efforts pour essayer de faire accepter la voie
diplomatique, mais la Russie ordonne la mobilisation générale à 16h.
Cette action, perçue comme une provocation par Berlin, permet au chef
d’État-major von Moltke de convaincre les autrichiens de faire de même
et ainsi faire échouer toute tentative de conciliation. En conséquence,
l'Autriche ordonne la mobilisation générale dans la nuit, pour les
hommes jusqu'à 50 ans. A partir de cet instant,
les allemand s'en tiennent au plan Schlieffen, qui implique de prendre
les Russes de vitesse dans une guerre rapide. Les Belges approvisionnent
leurs forts tandis que les Pays-Bas se déclarent neutres. L'armée
française, sans connaître les mobilisations générales de la Russie et de
l'Autriche, se positionne à 10 km de la frontière allemande et se tient
prête.
mardi 29 juillet 2014
29 juillet 1914 - Monitor
L'Autriche bombarde Belgrade via l'artillerie de sa flottille du Danube.
Les serbes font sauter des ponts, empêchant l'infanterie autrichienne
de passer le fleuve. Le chancelier allemand Bethmann-Hollweg essaie de
conserver la neutralité anglaise, mais ceux-ci répondent que ce ne sera
pas possible en cas de guerre. Cependant, Grey propose la même
possibilité d'arrêt à Belgrade qu'avait exprimé Guillaume II
précédemment. Bethmann essaie donc de la transmettre
à l'Autriche mais se voit débouté. Pendant ce temps, Guillaume II
envoie une proposition de négociation à la Russie, sans que l'on sache
si elle est vraiment sérieuse. Le chef d’État-major Moltke demande la
mobilisation générale en Allemagne. Les anglais mettent leur flotte en
alerte, ainsi que celle d'Extrême-Orient, tout comme les allemands. Le
tsar donne l'ordre de mobilisation générale en Russie avant de revenir
dessus le soir même. Poincaré et Viviani reviennent enfin en France.
Les cuirassés monitor SMS Temes, Bodrog et Szamos en route pour aller bombarder Belgrade. Vue d'artiste, le Temes étant arrivé avant les deux autres. ©http://www.cityofart.net/bship/sms_donau.html |
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lundi 28 juillet 2014
28 juillet 1914 - Déclaration de guerre
Comme prévu, l'Autriche déclare la guerre à la Serbie à 11h, marquant
ainsi le début "officiel" de la première guerre mondiale. L'Angleterre
réitère encore ses offres de médiation, cette fois-ci directement de la
part du roi George V, mais ne crois plus vraiment en la possibilité
d'éviter une guerre mondiale. L'empereur Guillaume II, impressionné que
les serbes aient accepté quasiment tout l'ultimatum, propose à
l'Autriche de s'arrêter et d'organiser une médiation
dès que Belgrade sera prise. Chacun évalue ses alliés potentiels ou sa
neutralité. La Russie continue sur sa lancée, en prévision d'une
mobilisation totale, pendant que l'armée française s'annonce
opérationnelle et que les éléments d'active s'acheminent aux frontières.
La flotte anglaise rejoint sa base de guerre à Scapa Flow. Les
socialistes français et allemands manifestent toujours contre la guerre.
En France, fin du procès Caillaux, Henriette Caillaux est acquittée.
La déclaration de guerre, toujours en français, publiée le jour même dans un journal autrichien. Wiener Zeitung, 28 juillet 1914. |
dimanche 27 juillet 2014
27 juillet 1914 - Réunion
A Londres, Grey propose encore une fois une rencontre entre les
différentes puissances. Les représentants anglais, français, italiens et
russes répondent présents, mais pas les allemands. Suite à ces
défilements successifs, Grey confirme à l'Allemagne que si son pays
venait à s'engager dans la guerre, ce qui n'est pas encore décidé, ce
serait du côté de l'Entente ; dans le même temps la France réaffirme son
soutien militaire total à la Russie. Le président français Poincaré
annule ses visites en Scandinavie pour rentrer en France, tandis que des
manifestations contre la guerre se déroulent à Paris. Les allemands
rappellent des réservistes, alors que l'empereur Guillaume II vient de
rentrer de croisière.
La police contient les manifestants à Paris, boulevard Poissonnière. Photographie de presse, agence Rol. |
samedi 26 juillet 2014
26 juillet 1914 - Howth gun-running
En Grande-Bretagne, le ministre des Affaires étrangères Grey tente
toujours d'organiser une médiation, sans trop de succès, d'autant que
les allemands font en sorte que les russes traitent plutôt le problème
directement avec l'Autriche. L'Allemagne essaie d'autre part de garder
le conflit localisé tout en faisant croire qu'elle n'est pour rien dans
l'affaire, ce qui fonctionne de moins en moins. La Serbie se prépare
fébrilement, tandis que l'Autriche masse des
troupes à la frontière russe et rappelle au pays ses ressortissants
habitant aux États-Unis. La Russie se prépare également pour la
mobilisation générale, en espérant ainsi impressionner les Empires
centraux. Les marines anglaise, française et italienne se mettent en
condition. La Belgique, neutre, renforce tout de même son armée.
Les nationalistes Molly Childers et Mary Spring Rice à bord de l'Asgard pendant le "Howth gun-running", opération visant à approvisionner avec un millier de fusils Mauser en provenance d'Allemagne les insurgés irlandais, dans le cadre de la révolution qui dure depuis 1912. ©http://www.easter1916.ie/ |
vendredi 25 juillet 2014
25 juillet 1914 - Réponse
Le conseil serbe se réunit en urgence et transmet sa réponse à
l'ultimatum à 17h58. A la surprise générale, tous les points sont
acceptés sauf celui portant sur la participation de fonctionnaires
autrichiens à l'enquête ; et encore, il ne s'agit pas d'un refus net
mais de la volonté d'en référer à un tribunal international qui
statuera. L'Autriche considère tout de même qu'il s'agit d'un refus, et
son ambassadeur signifie à la Serbie la rupture des relations
diplomatiques avant de quitter le pays à 18h30. Tandis que Grey, de
Londres, continue à proposer sa médiation en se détachant quelque peu de
l'Entente, la plupart des puissances commencent les préparatifs de
guerre. L'Autriche mobilise 8 corps d'armée en vue d'attaquer le 28, de
même que la Serbie pour se défendre dès 15h, la Russie confirme son
amorce de mobilisation pour 13 corps, et la France rappelle ses soldats
en permission et ordonne aux troupes marocaines de rejoindre la
métropole. Viviani, alors à Stockholm et que la France presse de
rentrer, déclare qu'il suivra certainement la Russie dans la guerre. A
Lyon, Jaurès prononce son avant-dernier discours, juste après avoir
appris les nouvelles des Balkans ; il appelle à la grève générale dans
toute l'Europe pour stopper la guerre.
jeudi 24 juillet 2014
24 juillet 1914 - Réactions
Les différents pays européens, découvrant l'ultimatum le matin, se
montrent choqués,se rendant bien compte de la volonté martiale qui le
sous-tend et de l'impossibilité pour la Serbie d'y satisfaire. La
Grande-Bretagne et l'Italie proposent leur aide pour régler le différent
pacifiquement, l'Allemagne attendra que le délais de l'ultimatum soit
écoulé, et qu'il soit donc trop tard, pour y répondre. Zimmermann,
ministre des Affaires étrangères allemand, envoie
une note aux ambassadeurs allemands dans les différents pays leur
demandant d'éviter l'entrée en guerre des grandes puissances. La Serbie
commence à mobiliser, la Grande-Bretagne garde sa flotte prête. La
Russie mobilise 13 corps d'armée même si les différents ministres
admettent que l'armée n'est pas prête, comme l'a montré la guerre
russo-japonaise, et qu'elle doit déjà s'occuper de mouvements
révolutionnaires à Saint-Pétersbourg.
La situation vue depuis Salem, en Oregon. The Daily Capital Journal, 24 juillet 1914, p.1. |
mercredi 23 juillet 2014
23 juillet 1914 - L'ultimatum
La délégation française quitte la Russie pour rentrer en France via la Scandinavie ; le contenu de leurs échanges avec le tsar est mal connu, si ce n'est qu'ils semblent partager le même point de vue sur la situation actuelle. A 18h, comme prévu, l'ambassadeur autrichien à Belgrade, Giesl von Gieslingen, remet l'ultimatum au gouvernement serbe avec un délais de réponse de 48 heures ; l'armée autrichienne commence déjà à se préparer. Les serbes s'empressent d'aller demander de l'aide aux russes, qui, pris de court puisque l'Autriche leur avait affirmé ne rien préparer, leur répondent d'accepter tout l'ultimatum pour ne pas déclencher de guerre.
Traduction de l'ultimatum autrichien. Pages d'histoire 1914 - Le guet-apens, 23-24-25 juillet, 1914, p.13-16. |
mardi 22 juillet 2014
22 juillet 1914 - Procès
L'Autriche demande à ce que l'ambassadeur allemand à Belgrade présente à
la Serbie l'ultimatum puis la déclaration de guerre, mais l'Allemagne
refuse pour ne pas paraître trop impliquée. Le chef d'Etat-Major
autrichien Conrad rentre en avance de ses vacances dans le Tyrol, ce qui
éveille des soupçons à Vienne.
lundi 21 juillet 2014
21 juillet 1914 - Football
Le gouvernement allemand indique aux ambassadeurs français et russe à
Berlin qu'il n'a aucune idée de la politique autrichienne à l'égard de
la Serbie. En interne, le ministre des affaires étrangères Zimmermann doute que l'Autriche ose prendre les
mesures de guerre qu'il espère. De fait, le texte de l'ultimatum
n'est envoyé à Berlin qu'en fin de journée, après que François-Joseph
l'ait approuvé lors d'une conférence à Bad Ischl. Sazonov, le ministre
russe des Affaires étrangères, indique qu'il tentera de faire en sorte
que la Serbie se montre raisonnable, mais qu'il ne doit pas être
question d'ultimatum.
Premier match officiel de l'équipe de football brésilienne (en blanc), qui bat les anglais d'Exeter City 2-0 à Rio de Janeiro. Daily Mirror, domaine public. |
dimanche 20 juillet 2014
20 juillet 1914 - Flottes
Poincaré et Viviani arrivent en Russie, à Kronstadt, où ils sont
accueillis par Nicolas II et partent de là pour Saint-Pétersbourg. Le
gouvernement allemand prévient deux compagnies de paquebots, la NDL et
l'HAPAG, qu'une guerre pourrait commencer sous peu et qu'ils devraient
rapatrier leurs bâtiments. La marine de guerre allemande commence
également à se rassembler, tandis que Churchill garde la flotte anglaise
groupée après la revue.
Le yacht royal débute la revue navale à Porthmouth. BNF. |
samedi 19 juillet 2014
19 juillet 1914 - "Localisation"
Le Conseil autrichien approuve la version finale de l'ultimatum, et
confirme la date du 23 pour son envoi à la demande des allemands. Ainsi,
les français sur le chemin du retour de la Russie ne pourront pas
s'entretenir facilement et rapidement avec le tsar lorsqu'ils
l'apprendront. Le ministre des affaires étrangères allemand, von Jagow,
cherche un moyen d'assurer l'avantage aux empire centraux : puisque
l'effet de surprise a été perdu le temps que les autrichiens
rédigent le texte, il publie une note dans le Norddeutsche Allgemeine
Zeitung, un journal officieux, comme quoi un conflit entre l'Autriche et
la Serbie devrait rester localisé et ne pas s'étendre à d'autres
puissances ; il réalisera un peu tard que cela suppose qu'il ait
connaissance des plans autrichiens puisque la guerre n'a jamais été
officiellement envisagée à ce jour.
Extrait traduit du compte-rendu du conseil, fixant les modalités de remise de l'ultimatum, appelé la "note". Austrian Red Book, 1920, p.54. |
vendredi 18 juillet 2014
18 juillet 1914 - Rumeurs
Des rumeurs se répandant concernant un ultimatum autrichien, le premier
ministre serbe Pašić déclare qu'il n'acceptera rien qui compromettrait
la souveraineté nationale serbe. L'ambassadeur allemand à Paris, von
Schoen, peut voir l'ultimatum et note justement en marge que la Serbie
n'acceptera jamais ses conditions, incompatibles avec sa dignité
nationale, et qu'il devrait en résulter une guerre.
Regroupement de la flotte britannique en vue d'un passage en revue par le roi George V. Carte postale, probablement une vue d'artiste. |
jeudi 17 juillet 2014
17 juillet 1914 - L'Allemagne est prête
Berchtold confie à l'ambassadeur allemand qu'il craint que l'ultimatum
ne soit rejeté et qu'il veut prendre le temps de bien le formuler en
conséquence. Le ministre des affaires étrangères allemand, von Jagow,
reçoit un rapport comme quoi l'armée est prête et peut entamer une
guerre à tout moment.
mercredi 16 juillet 2014
16 juillet 1914 - Suspicion
A Dunkerque, le torpilleur 323 fait monter Poincaré et Viviani à bord du cuirassé Le France, qui va les amener en Russie. BNF. |
mardi 15 juillet 2014
15 juillet 1914 - Mexico
Départ de Paris du président Poincaré et de Viviani, président du
Conseil et ministre des Affaires étrangères. Ils vont prendre le bateau
pour la Russie, où une rencontre aura lieu avec le tsar Nicolas II, et
seront de retour le 29 juillet.
Fac-simile du discours de renonciation à la présidence du général Victoriano Huerta. Le 15 juillet, dans le cadre de la révolution mexicaine menée entre autres par Pancho Villa et Emiliano Zapata, celui-ci se voit contraint d'abandonner sa dictature et Mexico face à l'avancée militaire des constitutionnalistes. El Liberal, 25 août 1914, photo http://tlamatqui.blogspot.fr |
lundi 14 juillet 2014
14 juillet 1914 - Fête nationale
Réunion du Conseil autrichien. Par peur que l'Allemagne ne rompe son
alliance avec l'Autriche, le premier ministre hongrois Tisza finit par
accepter la guerre. L'Allemagne est mise au courant de l'avancée de la
rédaction de l'ultimatum, dont l'acceptation est "pratiquement exclue".
Le général en chef allemand von Moltke considère que l'armée allemande,
mieux entraînée et équipée, pourra battre à la fois la Russie et la
France en 1914. Compte tenu du sommet franco-russe et sur l'avis du
général en chef autrichien Conrad, il est convenu que l'ultimatum sera
envoyé le 23 juillet et expirera le 25.
Défilé du 14 juillet en France, sur l'hippodrome de Longchamp. Domaine public. |
dimanche 13 juillet 2014
13 juillet 1914 - Résultats
Présentation des résultats de l'enquête sur l'attentat de Sarajevo.
Aucun élément n'appuie l'hypothèse d'une implication du gouvernement
serbe, ce qui rend ce prétexte quasiment impossible à utiliser.
samedi 12 juillet 2014
12 juillet 1914 - Etat des lieux
Szögyény, ambassadeur austro-hongrois à Berlin, dresse un état des lieux
assez complet de la perception allemande de la situation : d'une part
ni la Russie ni la France ne seraient prêtes pour une guerre, et la
Grande-Bretagne craindrait tellement la guerre qu'elle ne devrait pas
s'impliquer. Berchtold présente le premier jet de l'ultimatum, qui ne
devrait pas être envoyé avant la fin du mois, un sommet franco-russe se
tenant auparavant. L'Italie, premier pays à utiliser l'aviation dans une
guerre contre la Turquie en 1911, se dote d'un "bataillon d'aviation".
Extrait traduit de la lettre de Szögyény à Berchtold. Austrian Red Book, 1920, p.42. |
vendredi 11 juillet 2014
11 juillet 1914 - Anniversaire
Alors que les discussions continuent en Autriche pour s'assurer de la
conduite de la guerre, le ministère allemand des affaires étrangères
envoie un télégramme au roi Pierre Ier de Serbie pour lui souhaiter son
anniversaire. Cette action a été demandée par Guillaume II lui-même pour
ne pas éveiller de soupçon. Le roi Victor-Emmanuel III charge Luigi
Cadorna de réorganiser la médiocre armée italienne.
Le roi Pierre Ier de Serbie en 1914. Rotary Photographic Series No. 7119 A, domaine public. |
jeudi 10 juillet 2014
10 juillet 1914 - "Et ils ont le temps pour ça !"
Berchtold, ministre autrichien des Affaires étrangères, amorce la
rédaction de l'ultimatum. Il en prévient l'ambassadeur allemand à
Vienne, lequel fait remonter l'information jusqu'à Guillaume II.
Celui-ci, d'après une note manuscrite en marge du télégramme, ne voit
pas l'intérêt de perdre du temps à monter un simulacre de diplomatie.
mercredi 9 juillet 2014
09 juillet 1914 - Record
Le ministre des Affaires étrangères autrichien Berchtold indique à
l'empereur qu'il va mettre au point un ultimatum envers la Serbie conçu
pour être rejeté. Les anglais, toujours en liaison avec l'ambassadeur
allemand à Londres, ne sont pas pessimistes sur la situation. Un pilote
allemand, Otto Linnekogel, établit un record d'altitude en avion à plus
de 6000m ; français et allemands se livrent une course soutenue dans ce
domaine.
Parade de la division wurtembourgeoise devant le Kronprinz (prince héritier allemand), le 9 juillet 1914. Carte postale, domaine public. |
mardi 8 juillet 2014
08 juillet 1914 - Weltkrieg
Guillaume II envoie un message à l'Autriche
comme quoi l'Allemagne ne saurait comprendre l'éventualité où cette
occasion d'agir contre la Serbie serait gâchée. Dans une lettre à
l'empereur, le comte Tisza indique clairement qu'une intervention contre la Serbie mènerait à une "guerre mondiale".
lundi 7 juillet 2014
07 juillet 1914 - Réunion du Conseil
Réunion du Conseil en Autriche, où est exposé
le soutien allemand formulé les jours précédents. La guerre est acceptée
par tous à l'exception du comte Tisza, premier ministre de Hongrie. Les
débats portent en particulier sur
l'opportunité d'envoyer un ultimatum ou d'attaquer directement. L'idée
d'un ultimatum conçu pour être inacceptable finit par l'emporter.
Extrait traduit du compte-rendu du Conseil. Cette partie correspond à l'opinion du comte Tisza, opposé à la guerre. Austrian Red Book, 1920, p.23. |
dimanche 6 juillet 2014
06 juillet 1914 - Chèque en blanc
Fin des entretiens. Le chancelier allemand von
Bethmann et le secrétaire d’État aux Affaires étrangères Zimmermann
confirment le "chèque en blanc" allemand à l'Autriche, en incitant
celle-ci à déclarer la guerre. Guillaume
II part comme prévu effectuer sa croisière annuelle en mer du Nord afin
de ne pas éveiller de soupçon. A Londres, l'ambassadeur allemand met
les britanniques au courant de la situation délicate dans les Balkans,
mais ces derniers espèrent une solution pacifique.
samedi 5 juillet 2014
05 juillet 1914 - Entretiens de Potsdam
Entretiens de Potsdam. Une lettre de
l'empereur d'Autriche François-Joseph stipule la nécessité d'"éliminer
la Serbie" pour éviter la désintégration de l'Empire. L'empereur
allemand Guillaume II indique lui que l'Allemagne
appuiera toute action Autrichienne contre la Serbie, y compris une
guerre de grande ampleur, et le ministre de la guerre allemand Erich von
Falkenhayn considère son pays comme prêt pour une guerre contre la
Russie et la France. D'autre part, l'enquête sur l'assassinat pointe
vers le major serbe Voja Tankosic, l'un des fondateurs de l'organisation
La Main noire. A Paris, des suffragettes manifestent aux Tuileries.
vendredi 4 juillet 2014
04 juillet 1914 - En finir avec la Serbie
L'empereur Guillaume II déclare qu'il faut dès
à présent en finir militairement avec la Serbie. Une rencontre entre
ses représentants et ceux de l'Autriche-Hongrie, mis au courant de ses
intentions, est prévue le lendemain au
palais de Potsdam. En Autriche, les corps de François-Ferdinand et de
Sophie sont inhumés, dans l'indifférence voire l'hostilité d'une bonne
partie de l'entourage impérial.
Les tombeaux du couple, dans la crypte du château d'Artstetten. "Cassius Chaerea", domaine public. |
jeudi 3 juillet 2014
03 juillet 1914 - Veillée funèbre
mercredi 2 juillet 2014
02 juillet 1914 - Convoi funéraire
Les avis sont partagés en Allemagne également.
D'après une lettre de l'ambassadeur de Saxe à son gouvernement, les
militaires souhaitent une guerre rapide pour prendre de court la Russie
et la France, mais certains diplomates
espèrent éviter le conflit. Ceci dit, l'ambassadeur d'Allemagne à Vienne
assure le soutien de son pays à toute action ferme contre la Serbie.
D'autre part, les corps de François-Ferdinand et de son épouse Sophie
arrivent à Vienne.
Film : Le convoi
funéraire à Trieste, entre le port où les corps ont été amenés par le
cuirassier Viribus Unitis et la gare d'où ils sont partis pour Vienne.
mardi 1 juillet 2014
01 juillet 1914 - Avis divergents
Les avis sont partagés dans l'Empire sur
l'attitude à tenir vis-à-vis de la Serbie. L'empereur François-Joseph
attend les résultats de l'enquête, le général en chef Conrad von
Hötzendorf est favorable à la guerre, et le ministre des affaires étrangères Leopold Berchtold craint les effets de la mobilisation sur la population.
Extrait traduit d'une lettre de István Tisza, premier ministre de la Hongrie, à François-Joseph. Austrian Red Book, 1920, p.14. |
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