Reconstitution de la bataille de Bolimów en 2011, permettant d'observer les embryons de masques à gaz (de simples tampons) prévus par les Allemands. © http://pawelpisarski.pl |
samedi 31 janvier 2015
31 janvier 1915 - Bataille de Bolimów
Bataille de Bolimów : attaque allemande d'envergure en Pologne afin de
briser le saillant russe. Il s'agit de la première attaque par gaz
toxiques : les Allemands envoient 18000 obus à gaz sur les lignes
russes, mais le froid est tel que celui-ci gèle et ne fait quasiment pas
de victimes. Les Russes profitent de cet échec pour lancer une
contre-attaque, mais l'artillerie allemande les repousse avec 40000
morts, les Allemands en déplorant deux fois moins. Comme
la plupart des combats sur le front russe dans cette période, cette
bataille se termine donc sans résultat probant, mais elle fait partie de
plan plus général pour tenter de pousser la Russie hors de la guerre.
Les Ottomans occupent les îles Farasan, en mer Rouge. Les défenseurs
britanniques du canal de Suez se préparent à recevoir l'attaque. Les
Français annoncent qu'ils participeront aux opérations navales contre
les Dardanelles, avec une flotte comprenant notamment quatre cuirassés.
vendredi 30 janvier 2015
30 janvier 1915 - Fin de la rébellion Maritz
En Afrique du Sud, les derniers combattants de la rébellion Maritz se
rendent, celle-ci est terminée. L'amirauté britannique conseille aux
navires marchands britanniques d'éviter les bâtiments neutres ou sans
pavillon, tandis qu'un sous-marin allemand coule quatre bâtiments de
commerce au large du Lancashire.
jeudi 29 janvier 2015
29 janvier 1915 - Walney Island
Violente attaque allemande dans l'Argonne, qui ne produit pas de
résultat important. Première incursion d'un sous-marin allemand en mer
d'Irlande. Celui-ci bombarde une batterie sur Walney Island. Le soldat
Jules Émile Chipaux, du 42e RI, est fusillé dans l'Aisne.
Le terrain vu du côté allemand après l'attaque en Argonne, secteur de la 27e division d'infanterie allemande. © http://argonne1418.com |
mercredi 28 janvier 2015
28 janvier 1915 - Crapouillot
Première utilisation du crapouillot dans les tranchées de l'Argonne. Un
croiseur auxiliaire allemand coule un bâtiment américain. Le
gouvernement britannique prend la décision définitive de mener une
attaque navale sur les Dardanelles, avec la flotte de la Méditerranée.
mardi 27 janvier 2015
27 janvier 1915 - Balschwiller
Les combat se poursuivent sur l'ensemble des fronts : en France,
particulièrement dans l'Argonne et dans les Vosges, mais aussi en
Russie, et par intermittence en Arménie.
lundi 26 janvier 2015
26 janvier 1915 - Fin de la révolte Chilembwe
Les Ottomans commencent leur marche d'approche dans le Sinaï. Au
Nyasaland, les rebelles de Chilembwe attaquent et brûlent une mission
catholique puis disparaissent vers la colonie portugaise voisine, pour
une grande part déguisés en civils. Quand les forces gouvernementales
arrivent, il n'y a plus personne et la rébellion s'est éteinte
d'elle-même. Dans les jours suivants, ceux-ci brûlent l'église de
Chilembwe, capturent environ 300 personnes et en pendent 40.
Chilembwe lui-même sera abattu par une patrouille de police quelques
jours plus tard. Le gouvernement exerce une répression poussée, en
brûlant des huttes et des églises et en levant une taxe sur les régions
touchées (peu importes l'allégeance des habitants). Toutefois, la
révolte porte effectivement ses fruits et des réformes commencent à être
entreprises, d'autant que la commission d'enquête conclut en 1916 que
la principale cause de la révolte réside dans les mauvais traitement
infligés à la population locale par les colons européens. Les progrès
sont cependant très lents et la situation n'évolue au final pas
significativement avant les années 1950. La France déclare qu'elle
participera en cas d'opération britannique contre les Dardanelles.
Des partisans de Chilembwe sont emmenés en prison. Archives nationales du Malawi, domaine public. |
dimanche 25 janvier 2015
25 janvier 1915 - Caverne du Dragon
Sur le plateau de Craonne, les Allemands prennent une ancienne carrière
médiévale, qui leur permet de s'aménager un poste avancé à 80 mètres
au-dessus des lignes françaises. Ils entreprennent de la transformer en
ce qui deviendra la "Caverne du Dragon" pendant la bataille du Chemin
des Dames en 1917, le nom provenant des jets de lances-flammes projetés
par les ouvertures pendant les combats. Un régiment ottoman est aperçu
s'approchant de Qantara, au Nord du canal
de Suez. Au Nyasaland, Chilembwe s'est retranché derrière une rivière
pour attendre les forces gouvernementales. Celles-ci ne parviennent pas à
l'en déloger, mais ne déplorent que deux morts contre une vingtaine
chez les rebelles. La Roumanie refuse les proposition de l'Entente de
venir en aide à la Serbie.
samedi 24 janvier 2015
24 janvier 1915 - Bataille de Dogger Bank
En Afrique du Sud, les forces de la rébellion Maritz lancent une
dernière attaque, sur Upington. Au Nyasaland, la révolte Chilembwe
s'essouffle déjà : ceux-ci ne tentent aucune action ce jour-là, le
mouvement ne prend pas dans la population, et les Britanniques appellent
des renforts. Bataille de Dogger Bank : les Allemands lancent un
nouveau raid maritime sur les côtes anglaises, avec une force très
importante comprenant en particulier quatre croiseurs de bataille.
Cette fois, les Britanniques apprennent l'opération en interceptant une
communication radio, et envoie à leur rencontre une force plus
importante encore (presque une cinquantaine de bâtiments), basée à Scapa
Flow. Les deux flottes se rencontrent sur le Dogger Bank, en mer du
Nord, et les Allemands prennent la fuite, parvenant seulement à
endommager le croiseur britannique Lion. Les Britanniques, mieux armés
et plus rapides, parviennent eux à endommager les croiseurs de bataille
Seydlitz et Blücher. Ce dernier est immobilisé et coule sur place,
tandis que le reste de la flotte tente de fuir. Les Britanniques
auraient pu les rattraper, mais une erreur de transmission des ordres
par drapeaux leur fait perdre du temps, et leur adversaire leur échappe.
Les Britanniques ont ainsi stoppé pour un temps les raids allemands sur
leurs côtes, mais ils ne font rien pour remédier aux carences que ce
combat a mis en lumière dans leur propre flotte : outre les problèmes
inhérents à la transmission des ordres, moins de 10% de leurs obus ont
touché leur objectif...
Le croiseur de bataille allemand SMS Blücher en train de couler. La photo est prise depuis le croiseur britannique HMS Arethusa. International Film Service, domaine public. |
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vendredi 23 janvier 2015
23 janvier 1915 - Révolte Chilembwe
Début de la révolte Chilembwe au Nyasaland britannique (actuel Malawi),
préparée depuis fin 1914. John Chilembwe, un pasteur millénariste noir
éduqué aux Etats-Unis, déclenche une révolte parmi la classe moyenne
d'origine africaine contre le système colonial européen. Les révoltés
sont une centaine et savent qu'ils se feront certainement tuer, mais
espèrent ainsi attirer l'attention sur leurs droits. Concrètement, trois
colons en train de dîner ainsi qu'un travailleur
noir sont tués dans une plantation, les rebelles mettant la main sur
deux fusils Mauser. Ils attaquent ensuite un dépôt d'armes et capturent
cinq fusils supplémentaires avant d'en être chassés.
jeudi 22 janvier 2015
22 janvier 1915 - Unterer Rehfelsen
Les chasseurs défendant le Hartmannswillerkopf finissent par se
rendre, ayant perdu les deux tiers d'un effectif déjà réduit. Les
Allemands, sidérés de ne trouver en face d'eux qu'une poignée de
défenseurs qui les bloquent depuis trois jours, les autorisent à défiler
dans Mulhouse le fusil à l'épaule. On compte un millier de morts de
chaque côté, et les Allemands contrôlent maintenant le sommet ;
toutefois la bataille est loin d'être terminée, et les deux camps
commencent alors à s'organiser, taillant des abris dans les rochers et
construisant des routes pour gravir la montagne. Les Allemands
bombardent Dunkerque, et les Britanniques Zeebrugge.
mercredi 21 janvier 2015
21 janvier 1915 - Minenwerfer
L'attaque française reprend au Hartmannswillerkopf. Les chasseurs sont
pour beaucoup des montagnards habitués à évoluer dans des montagnes
enneigées, mais les Allemands écrasent le sommet sous les obus de
minenwerfer, faisant sauter leur dépôt de munition. Offensive russe dans
les Carpates. Von Hohenborn succède à von Falkenhayn comme ministre de
la guerre, même si ce dernier reste le chef de l’État-major. Edouard
Joseph André, soldat au 24e RI, est fusillé à Berry-au-Bac.
Des officiers britanniques s'entraînent sur des mitrailleuses Vickers, le 21 janvier, dans une école militaire à Hythe, dans le Kant. © http://www.1914-1918.net |
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mardi 20 janvier 2015
20 janvier 1915 - Contre-attaque au Hartmannswillerkopf
Des renforts français sont arrivés au Hartmannswillerkopf et essaient de
contre-attaquer, mais les Allemands se sont enterrés depuis la veille
et cette attaque échoue.
Un schéma de la position du Hartmannswillerkopf, ou Vieil-Armand, avant l'attaque allemande. © http://tim-slater.blogspot.fr |
lundi 19 janvier 2015
19 janvier 1915 - Victoire à la Pyrrhus
Les Allemands lancent un assaut massif sur la position française du
Hartmannswillerkopf, dans les Vosges. Les Français qui occupent le
sommet sont encerclés et ne peuvent être secourus, mais les Allemands
n'arrivent pas non plus à prendre la place. Une autre attaque allemande
se déroule dans la vallée de Munster, incitant le commandement français à
rappeler les réserves au repos. A Jassin, les Britanniques comptaient
continuer à défendre leur position, mais les
Allemands recommencent à pilonner, et pour épargner la vie des rescapés
ils capitulent à 8h. C'est une victoire à la Pyrrhus pour les Allemands
: ils ont perdu presque autant d'hommes que les Britanniques (une
petite centaine), ont utilisé beaucoup de munitions, et ont surtout
perdu sept officiers expérimentés qu'ils ne peuvent pas remplacer. A
partir de ce moment, ils cesseront les combats conventionnels pour
utiliser des tactiques de guérilla. Pour la première fois, un Zeppelin
bombarde des civils en Grande-Bretagne, à Yarmouth.
Une maison ayant reçu une des bombes du Zeppelin à Yarmouth. © http://static.euronews.com |
dimanche 18 janvier 2015
18 janvier 1915 - Bataille de Jassin
En Afrique orientale, les Allemands déclenchent une attaque sur la ville
de Jassin, située sur leur territoire mais occupée par 300 indiens
depuis novembre 1914. Les Allemands ont eux prévu 2000 soldats, 23
mitrailleuses et 4 canons. Après s'être mis en position sans se faire
repérer, ils attaquent à 5h, mais les indiens résistent bien malgré les
nombreuses positions inoccupées. Alors que les Allemands prennent les
premiers bâtiments à 9h, les Britanniques tirent
une fusée de détresse à destination d'une garnison située à quelque
distance, qui envoie 800 hommes en renfort. Toutefois, à 10h Jassin est
encerclée, et les combats se déroulent au corps-à-corps toute la
journée, quasiment selon des tactiques de guérilla, l'environnement
étant urbain et les Allemands commençant à manquer de munitions. Le
Japon fait parvenir à la Chine les "Vingt et une demandes", une sorte
d'ultimatum visant à faire de la Chine un protectorat japonais, mais
sans date butoir : les Chinois n'y répondront qu'en avril.
Deux officiers allemands en Afrique orientale, en 1907. © http://charlesmccain.com |
samedi 17 janvier 2015
17 janvier 1915 - Fin des combats à Sarikamish
Les derniers restes d'unités ottomanes dans les bois autour de
Sarikamish sont débusqués par les Russes, ce qui signe la fin des
combats. Les Russes n'ont plus rien à craindre sur ce front pendant un
long moment, et les Ottomans n'auraient même pas grand chose à leur
opposer s'ils décidaient d'attaquer. Il est difficile d'évaluer les
pertes ; les deux armées ont engagé environ 100000 hommes, les Ottomans
en ont perdu la moitié (dont une bonne partie par le froid et une épidémie de typhus), et les Russes un tiers (là encore avec un tiers des pertes dues au froid).
Une illustration du principe des mines parue le 17 janvier. La véritable "guerre des mines", notamment à Vauquois, ne commencera que dans quelques mois, aussi l'installation présentée reste-t-elle très sommaire et limitée. On note également le périscope dans la tranchée allemande. Le Miroir, 17 janvier 1915. © http://guy.joly1.free.fr |
vendredi 16 janvier 2015
16 janvier 1915 - Tireur d'élite
Des combats habituels se poursuivent sur tous les fronts, en France, en Russie et dans le Caucase.
Un tireur d'élite allemand. La photographie n'est pas datée, mais la présence d'un casque à pointe la situe avant fin janvier 1916. © http://ww1.crayfordhistory.co.uk |
jeudi 15 janvier 2015
15 janvier 1915 - A travers le Sinaï
Joffre met fin à l'offensive en Champagne. Il impute son échec à un
manque d'artillerie et d'infanterie, bien que des échelons inférieurs de
la hiérarchie parviennent des rapports soulignant l'inutilité des
grandes attaques de ce type. Les pertes sont difficiles à évaluer, mais
on peut les estimer à environ 10000 français pour 50000 allemands Une
armée ottomane traverse le Sinaï en vue d'une attaque sur le canal de
Suez. Celle-ci comprend 25000 hommes, les Britanniques
en alignant à peu près autant le long du canal. Il n'y a que trois
routes pour atteindre le canal depuis l'Est : deux côtières, qui
laisseraient les soldats sous le feu des navires britanniques, et la
dernière qu'ils sont de fait contraints d'emprunter, avec peu de points
d'eau, en plein désert. Le soldat Mardochée Louis Lévy est fusillé à
Maizy, dans l'Aisne.
mercredi 14 janvier 2015
14 janvier 1915 - Stabilisation
Stabilisation de la situation à Crouy : les unités restées bloquées sur
la rive Nord de l'Aisne forment une ligne défensive autour de Soissons
que les Allemands ne parviennent pas à percer. Les Français ont reculé
d'un peu moins de 2 km, sur une largeur de 4,5 km. Les Allemands
célèbrent une grande victoire (ils ont capturé 5000 hommes et 14
canons), mais celle-ci reste en réalité très limitée, puisqu'ils n'ont
même pas pris Soissons et encore moins percé le front. En Afrique du
Sud, les Britanniques prennent Swakof-Mund, en Afrique occidentale
allemande.
Les ruines de Crouy après la bataille. © http://chtimiste.com |
mardi 13 janvier 2015
13 janvier 1915 - Séisme
A Crouy, la contre-attaque n'a pas beaucoup de succès, mais arrive à
ralentir suffisamment les Allemands pour faire sauter les derniers ponts
sur l'Aisne devant eux. Cependant, il n'a pas été possible d'évacuer
toutes les troupes de la rive Nord : certains essaient sans succès de
traverser à la nage, mais les autres restent bloqués pour l'instant,
sans possibilité de fuite ou de renfort. En Afrique du Sud, les rebelles
de Maritz s'avancent une dernière fois vers
le Sud du pays. Le Conseil Britannique demande à l'Amirauté de préparer
une action contre les Dardanelles pour février. Un séisme à Avezzano,
en Italie, fait 30000 victimes.
lundi 12 janvier 2015
12 janvier 1915 - Obus empoisonnés
La situation à Crouy est critique : les Allemands contre-attaquent, et
les Français sont coupés de leurs lignes de ravitaillement par la crue
de l'Aisne. Il ne reste plus qu'un pont en dur à Soissons pour passer,
et la retraite s'organise par échelon, les artilleurs faisant feu en tir
direct sur les troupes allemandes, lorsqu'ils ont encore des munitions.
Une contre-attaque avec deux divisions, confiée à Nivelle, est montée
un peu plus loin pour stopper l'avancée
allemande. Le bruit court à Paris que les Allemands auraient utilisé des
obus empoisonnés. Il n'est pas encore question de gaz de combat à
l'époque : seules des grenades et obus au gaz lacrymogène étaient
employés, depuis août 1914.
Extrait du Journal du 60e régiment d'infanterie, en première ligne à Crouy. Ce passage relate le bombardement d'artillerie allemand qui précède l'attaque, entre 7h30 et 8h30. Le roman autobiographique Le feu, d'Henri Barbusse, est dédié aux hommes tombés lors de ce combat. Directement inspiré des notes prises par l'auteur dans son carnet, il sera publié à partir d'août 1916 sous forme de feuilleton, son réalisme provoquant l'enthousiasme des soldats et les protestations des civils. © http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
dimanche 11 janvier 2015
11 janvier 1915 - Mafia Island
A Crouy, les français ont pris fermement position dans les tranchées
allemandes capturées, que l'artillerie allemande bombarde sans succès.
Toutefois, dans la nuit, les puits torrentielles font déborder l'Aisne
et arrachent les ponts de bateaux qui reliaient la tête de pont, sur la
rive Nord, à l'arrière. Dans le Caucase, l'armée ottomane atteint enfin
ses positions de repli après quatre jours de marche. Pour aggraver la
situation, les bateaux devant leur apporter
des renforts et du ravitaillement sont coulés par une escadre russe
dans la Mer Noire. A Mafia Island, les Britanniques repèrent les
Allemands à 9h. Ceux-ci se rendent après 4h de combat ; l'affrontement
fait trois morts en tout. Les Britanniques se serviront à terme de l'île
pour installer une petite base d'aviation.
samedi 10 janvier 2015
10 janvier 1915 - Rationnement
A Crouy, les Français prennent deux lignes allemandes, et s'enfoncent
même plus loin par endroit. Ils se retrouvent cernés et, faute de
retraiter, se font massacrer sur place. En Allemagne, von Moltke remet à
l'Empereur un rapport sur la situation économique du pays, très
préoccupante. Des mesures de rationnement drastiques sont lancées en
conséquence. Des mouvement ottomans sont observés sur le canal de Suez.
16 avions allemands tentent d'aller bombarder l'Angleterre, mais ils se
perdent dans le brouillard et larguent finalement leurs bombes sur
Dunkerque.
Les soldats du 11e bataillon d'infanterie australien posent sur la Grande Pyramide de Gizey le 10 janvier 1915. Australian War Memorial, domaine public. |
vendredi 9 janvier 2015
09 janvier 1915 - Fin de l'offensive de Champagne
En Champagne, une contre-attaque française emporte de manière définitive
des positions allemandes, mais il n'y a aucun moyen d'avancer plus
loin. Les troupes sont épuisées et il n'y a presque plus de munitions,
aussi l'offensive cesse concrètement à partir de cette date. Duel
d'artillerie à Crouy, afin de briser les défenses allemandes. En Alsace,
les Allemands lancent une action assez importante sur le
Hartmannswillerkopf ; les Français parviennent à les repousser
mais décident de perfectionner les défenses du sommet. Les commandants
ottomans dans le Caucase quittent le front est retournent à Istanbul,
l'offensive ayant été un échec complet.
Par endroits, la trêve de Noël s'est poursuivie pour le Nouvel an et même un peu après. Ici, des soldats britanniques et allemands sont photographiés ensemble le 9 janvier 1915. © http://www.theguardian.com/ |
jeudi 8 janvier 2015
08 janvier 1915 - Attaque sur Crouy
Dernière action d'importance en Champagne et en Argonne : après de
lourdes préparations d'artillerie, des attaques allemandes emportent des
positions françaises, qu'il faudra toute la journée pour reprendre. Par
contre, une attaque française importante est lancée à Crouy, dans le
secteur de Soissons. Les tirailleurs marocains bousculent les Allemands.
L'action prend place au niveau d'une tête de pont sur la rive Nord de
l'Aisne, détail qui aura son importance
par la suite. Les Britanniques commencent les opérations pour s'emparer
de Mafia Island : il s'agit d'une île au large de l'Afrique orientale
allemande, juste en face de la rivière Rufiji où s'est réfugié le
Königsberg. Ils comptent s'en servir comme base pour les opérations
visant à détruire ce bâtiment. Quelques compagnies débarquent à 6h30
sans heurt ; les défenseurs allemands de l'île ne sont pas plus d'une
trentaine, dont une moitié de soldats de réserve et l'autre de
policiers. Un rapport officiel français dénonce les crimes de guerre
allemands depuis le début de la guerre.
La couverture du rapport sur les crimes de guerre allemands ; la commission chargée de l'enquête avait été instituée le 23 septembre 1914. On note l'emploi de la notion de "droit des gens", ancêtre de la notion de "droits de l'Homme" en droit international. © http://www.delcampe.net |
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mercredi 7 janvier 2015
07 janvier 1915 - Débat sur l'avortement
Le journal Le Matin publie le sermon d'un prêtre belge qui appelle les
femmes violées par les allemands à avorter (aucunement par considération
pour elles mais pour ne pas donner naissance à des enfants à moitié
allemands), déclenchant ainsi un débat publique sur ce thème. Si
l'avortement était relativement courant depuis le XIXe siècle quoique
très risqué et illégal, c'est la première fois qu'il prenait la forme
d'un débat public. L'Eglise et les catholiques
convaincus maintinrent fermement leur position d'interdiction de
l'avortement dans tous les cas, d'autant que l'histoire avait toutes les
chances d'être inventée et qu'il était possible d'avancer qu'un prêtre
n'aurait jamais prononcé un tel sermon ; l'opinion publique fut elle
plus partagée, avec des débats violents. Face à l'agitation, le
gouvernement finit par trancher le 16 février, en refusant l'avortement
mais en prenant des mesures pour aider les mères en détresse. Louis
Pardimène, soldat au 83e RI, est fusillé à Châlons-sur-Marne.
Un extrait du sermon du prêtre. L'article s'intitule "Pour la race !", le prêtre n'est pas nommé, pas plus que le village où il aurait prononcé son sermon. Le Matin, 7 janvier 1915, p.1. |
mardi 6 janvier 2015
06 janvier 1915 - Déroute à Sarikamish
A Sarikamish, le quartier général ottoman lui-même est sous le feu de
l'artillerie russe ; le commandement ottoman ordonne enfin la retraite
générale. Trois divisions entières ont été faites prisonnières, avec
plus d'une centaine d'officiers dont huit supérieurs. Suite à un appel
du pape, les belligérants s'engagent à réaliser des échanges de
prisonniers inaptes.
Une bande dessinée publiée dans le Western Mail du 6 janvier 1915. Celle-ci montre bien le fonctionnement de la propagande, ici alliée : il s'agit de démonter la propagande adverse, en présentant des "faits" même lorsque ceux-ci sont également de la propagande. De plus, il ne faut justement pas présenter le moindre élément concret sur la guerre : lors de l'attaque sur Westende, qui a eu lieu le 4 janvier, les Britanniques ont en réalité perdu un sous-marin avec tout son équipage, mais cet élément est absent de ce qui est présenté comme la propagande allemande. Western Mail, 6 janvier 1915 ; © http://www.cartoonww1.org |
lundi 5 janvier 2015
05 janvier 1915 - Légion garibaldienne
Dans l'Argonne, quelques tranchées allemandes sont enlevées, notamment
par la Légion garibaldienne italienne, mais pour être aussitôt reprises.
Les Allemands attaquent Edea, au Cameroun, tenue par une garnison
française qui les repousse. Foch prend le commandement du groupe d'armée
Nord en France.
Des soldats italiens de la Légion garibaldienne le 5 janvier, dans une tranchée de première ligne au ravin des Meurissons, dans l'Argonne. Au premier plan à droite se trouve une entrée de mine. © http://argonne1418.com |
dimanche 4 janvier 2015
04 janvier 1915 - Cyclistes
A Sarikamish, les Ottomans ne savent même plus précisément lesquelles de leurs troupes sont encore en vie.
Un détachement de cyclistes dans le secteur de Perthes-les-Hurlus. © http://activitesdefrancette.blogspot.fr/ |
samedi 3 janvier 2015
03 janvier 1915 - Aveuglement
A Sarikamish, aucune retraite n'est ordonnée car le commandement ottoman
croît toujours la victoire possible. Pendant ce temps, les troupes
essaient de survivre, et l'étau russe se resserre.
vendredi 2 janvier 2015
02 janvier 1915 - Nushan Sahagian
L'armée ottomane en Irak passe sous le commandement de Süleyman Askeri
Bey. Celui-ci, réalisant que l'armée n'a aucune ressource supplémentaire
à allouer à cette région, demande aux cheiks arabes de l'aider contre
les Britanniques. A Sarikamish, les Ottomans sont à moitié encerclés,
lourdement bombardés par les Russes, et trop faibles pour attaquer ;
malgré les rapports de ses subordonnés, cela n'empêche pas leur général
de vouloir encore lancer une offensive
générale. Les Russes demandent tout de même à leurs alliés d'intervenir
contre les Ottomans, pour ne pas avoir à envoyer trop de troupes dans le
Caucase.
jeudi 1 janvier 2015
01 janvier 1915 - Baroud d'honneur à Sarikamish
A Sarikamish, les Ottomans tentent une dernière attaque avec les unités
qui le peuvent encore, avec des résultats catastrophiques : une division
perd 40% de ses hommes dans une tempête de neige, et des unités
entières sont faites prisonnières lorsqu'elles se retrouvent encerclées
dans les lignes russes après avoir avancé. Le cuirassé britannique HMS
Formidable, lancé en 1898, est torpillé dans la Manche par le sous-marin
allemand U-24.
Des soldats russes devant les corps gelés de soldats ottomans, pendant la bataille de Sarikamish. La photographie n'est pas datée. Domaine public. |
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