mercredi 3 juin 2015

(Petite pause)

(Petite pause dans les publications pour cause de manque de temps pour les préparer... Elles reprendront dès que possible, en rattrapant les jours perdus)

dimanche 31 mai 2015

31 mai 1915 - Raid sur Londres

Un Zeppelin allemand effectue le premier raid sur Londres, tuant 28 personnes. Ceux-ci continueront jusqu'en 1917, abandonnés alors suite aux pertes subies par les dirigeables mal protégés contre les chasseurs et les défenses antiaériennes. Début du siège de Garoua, au Cameroun, où les allemands tentent sans succès de repousser les franco-britanniques.

Une maison détruite par une bombe du Zeppelin à Londres, probablement au 16 Alkham Road. © http://www.europeana1914-1918.eu

samedi 30 mai 2015

30 mai 1915 - Attaque sur Przemyśl

Les Italiens progressent dans le Trentin et lancent un raid aérien sur Pola. Les austro-allemands attaquent directement les forts de Przemyśl. Les Russes parviennent à contre-attaquer sur la San. Les Britanniques s'assurent le contrôle du lac Nyassa en Afrique orientale allemande, tandis que de sérieux combats ont lieu au Cameroun. Décret ottoman de déportation des Arméniens dans les déserts d'Irak et de Syrie : la moitié des deux millions d'Arméniens vivant dans l'Empire à cette date aura péri en 1918, les autres fuyant pour une grande part en Syrie, en Mésopotamie ou dans le Caucase, puis en Europe. Après la guerre, il reste 70000 Arméniens au Moyen-Orient.

Ce qui reste de l'église de Carency, dans le Nord-Pas-de-Calais, le 30 mai. Le village a été totalement détruit pendant la bataille de l'Artois, courant mai. © http://www.delcampe.net

vendredi 29 mai 2015

29 mai 1915 - Loi Tehcir

Les Italiens occupent Valona. Le parlement ottoman vote la loi Tehcir, ordonnant la déportation de tous les arméniens dans le territoire ottoman. Officiellement, il s'agit de « déplacer les populations suspectes d'espionnage ou de trahison ». Cette loi sera abrogée comme inconstitutionnelle le 4 novembre 1918, une fois la guerre terminée pour l'Empire ottoman.

Une femme arménienne pleure son enfant décédé dans une « marche de la mort », à Alep. La photo n'est pas datée. Domaine public.

jeudi 28 mai 2015

28 mai 1915 - Labyrinthe

A Arras, les Français avancent dans le secteur du « labyrinthe », un ensemble de retranchements en forme de saillant. Les austro-allemands poursuivent leur avance sur Przemyśl.

Les tranchées allemandes du secteur du Labyrinthe. © http://gpierrepont.free.fr

mercredi 27 mai 2015

27 mai 1915 - HMS Majestic

Le cuirassé britannique Majestic est coulé par le sous-marin allemand U-21 dans les Dardanelles. C'est le second bâtiment perdu de cette manière en deux jours, et les Alliés préfèrent mettre leur flotte en sécurité à l'île d'Imbros, malgré que le sous-marin ait en réalité quitté la zone. Par conséquent, le soutien d'artillerie de marine se fait beaucoup plus restreint pour l'infanterie débarquée à Gallipoli.

Le cuirassé HMS Majestic en train de couler. Alors qu'il se retourne progressivement, les gros bâtiments alentours envoient de petites embarcations pour sauver les survivants. The War Illustrated, 26 juin 1915 ; domaine public.

mardi 26 mai 2015

26 mai 1915 - Blocus italien

Les Italiens mettent en place un blocus de la côte Austro-Hongroise. Une escadre britannique se rassemble à Malte avant de venir leur prêter main-forte.

Photographie aérienne allemande du secteur Handzame-Edewall, en Belgique, le 26 mai. German Federal Archives, domaine public.

lundi 25 mai 2015

25 mai 1915 - Traités chinois

En Artois, une nouvelle tentative de lancer une attaque à grande échelle échoue : les Allemands ont amené des renforts, il n'y a plus d'effet de surprise, et le temps a manqué pour l'organisation. Fin de la bataille d'Ypres, après l'échec de la dernière poussée allemande de la veille. Les Allemands ont perdu 35000 hommes pour progresser de 5 km. Les pertes alliées s'élèvent à presque 80000 hommes, en grande majorité britanniques. Dans les Dardanelles, après le Goliath, c'est au tour du HMS Triumph d'être coulé par le sous-marin allemand U-21. Traité entre la Chine et la Japon : ce dernier domine divers territoires dont la Mandchourie et la Mongolie-Intérieure, alors que la Chine recevra Jaiozhou à la fin de la guerre. De plus la Chine signe un traité avec la Russie et la Mongolie, par lequel la Mongolie conserve son autonomie et son administration théocratique et féodale, mais renonce à son unification.

Vue d'artiste du torpillage du transport ottoman Stamboul dans le détroit du Bosphore par le sous-marin britannique E11. Illustrated London News ; domaine public.

dimanche 24 mai 2015

24 mai 1915 - Crimes contre l'Humanité

Dernière attaque allemande à Bellewaerde, dans la bataille d'Ypres : le terrain pris est reconquis par les Britanniques. Les Italiens passent la frontière autrichienne dans le Trentin et sur l'Isonzo, provoquant dans le même temps un durcissement des relations diplomatiques avec l'Allemagne. Ils conquièrent également leur première ville, Cervignano del Friuli, après un bombardement naval, et perdent leur premier soldat, Riccardo di Giusto, dans une escarmouche pour un sommet. Leur stratégie est de prendre Ljubljana, mais après quelques succès initiaux les batailles se transformeront en guerre de tranchées comme partout ailleurs, avec ici la particularité que les tranchées sont situées à 3000 mètres d'altitude, dans la neige ou la glace. De leur côté, les Autrichiens lancent des raids sur la côte Adriatique italienne, ainsi que sur Venise par avion. Les Russes arrêtent provisoirement leur offensive vers Erzurum, en Arménie, face à la résistance ottomane. Un cessez-le-feu est déclaré pour une partie de la journée à Gallipoli, afin d'enterrer les morts. L'Entente adresse une note au gouvernement ottoman indiquant que les exactions contre les Arméniens seront considérées comme des « crimes contre l'humanité et la civilisation ». Ils ont en effet eu connaissance du mode opératoire des convois de déportés : les hommes sont massacrés avant le départ, et les plus belles femmes ainsi que les enfants enlevés pour être vendus comme esclaves. Le reste est décimé lors de la marche à travers le désert, soit de faim et de fatigue, soit par les gardes ou divers tribus et miliciens rencontrés sur la route. Les quelques-uns qui parviennent à destination sont alors quasiment tous assassinés sur place.

Dans le no man's land de Gallipoli, une trêve entre troupes ottomanes et de l'ANZAC permet d'enterrer les morts de l'attaque ottomane échouée du 19. Australian War Memorial ; domaine public.

samedi 23 mai 2015

23 mai 1915 - Entrée en guerre de l'Italie

Fin de la bataille de la San sur le front russe. L'Italie déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie. Ils lancent dans le même temps une offensive le long de la frontière, mais les Autrichiens sont mieux équipés et tirent parti du terrain montagneux pour établir de puissantes défenses. Les Italiens se focalisent alors sur les cols du Trentin et de la vallée de la rivière Isonzo. Le sous-marin britannique E11 entre dans le port de Constantinople et y coule 11 navires. Week-end du Secours National les 23 et 24 mai en France : à travers la vente de bibelots, elle vise à récolter des fonds pour envoyer de l'aide, et notamment des vêtements, aux poilus et aux populations civiles touchées par la guerre.

Des soldats du 1er bataillon de volontaires du comté de Londres s'activent dans leur cuisine de campagne à Churt, le 23 mai. Imperial War Musem ; domaine public.

vendredi 22 mai 2015

22 mai 1915 - Mobilisation italienne

Les ottomans contre-attaquent sur le Haut-Euphrate, et enfoncent un corps d'armée russe. L'Italie publie l'ordre de mobilisation.

Le major ottoman Ohrili Kemal Bey, les yeux bandés, est emmené au quartier général des troupes de l'ANZAC à Gallipoli par le major Sam Butler, avec le drapeau blanc. Il va négocier un cessez-le-feu pour permettre d'enterrer les morts. Domaine public.

jeudi 21 mai 2015

21 mai 1915 - Evacuation de Przemsyl

Les Russes lancent une contre-offensive pour couvrir l'évacuation de Przemsyl, qui se trouve sous le feu de l'artillerie austro-allemande. Le général russe Yudenich reçoit les clés de la ville de Van, et confirme le gouvernement provisoire arménien. La ville étant en sécurité, les combats se déplacent vers l'Ouest pour l'été. Régis Rochelimagne, soldat du 238e RI, est fusillé pour l'exemple à Courmelles (Aisne), pour outrage à un supérieur.

La boulangerie de Gallipoli le 21 mai, à Bakery Beach, installée là à cause de la proximité d'une des seules sources de bois de la péninsule. © http://gallipoli.rte.ie

mercredi 20 mai 2015

20 mai 1915 - Livre vert

Les principaux centres de la province de Van sont aux mains des Russes. Toutefois, ils ne contrôlent pas la campagne elle-même, dont se chargent les milices arméniennes. Création du sous-secrétariat d'Etat français à l'Artillerie et aux Munitions. L'Italie publie un « Livre vert » de ses négociations avec l'Autriche-Hongrie.

Deux fusiliers écossais du 1st Battalion Cameronians tentent de disperser le gaz allemand pendant la seconde bataille d'Artois, le 20 mai. Le soldat qui tient le réserve pompe le liquide du « Vermorel » de la main gauche. Imperial War Museum, domaine public.

mardi 19 mai 2015

19 mai 1915 - Désastre ottoman à Gallipoli

Les troupes Russes sur la San sont épuisées, une de leurs divisions se trouvant par exemple réduite à 900 hommes. Les Ottomans tentent de rejeter à la mer les troupes de l'ANZAC, avec un ratio de presque trois contre un. Manquant d'artillerie et de munitions, ils comptent surtout sur l'effet de surprise et la supériorité numérique. Cependant, un avion britannique avait repéré les préparatifs la veille, et l'effet de surprise était ainsi annulé. L'assaut échoue alors totalement, les Ottomans perdant 13000 hommes contre seulement 160 pour les Britanniques. Ces derniers proposent à leurs adversaires un cessez-le-feu pour pouvoir inhumer les corps, donnant alors lieu à des actes de fraternisation. Par la suite, les Ottomans s'en tinrent à une guerre de sape. Le Portugal travaille sur une aide militaire contre l'Allemagne.


Des artilleurs australiens de la 9th Field Battery, débarqués à Gallipoli, servent un canon de campagne 18-pounder à M'Cay's Hill. Australian War Memorial, domaine public.

lundi 18 mai 2015

18 mai 1915 - Pas de repli

En Artois, il est proposé de faire reculer les lignes alliées à cause des pertes trop élevées, mais Foch refuse et continue la même stratégie. Le sous-marin allemand UB-8 arrive dans les eaux ottomanes, une première.

Tranchée de la première brigade de la Légion Polonaise dans le secteur de Konary, le 18 mai. Muzeum Narodowe w Kielcach, domaine public.

dimanche 17 mai 2015

17 mai 1915 - Passage de la San

Sur le front Est, les austro-allemands parviennent à traverser la San. Les troupes russes atteignent Van, en Arménie, leur premier objectif sur ce front. La ville est déjà occupée par les civils, depuis le départ des troupes ottomanes.

Un pont jeté sur la San par le génie allemand, en mai 1915. © http://greatwarpostcards.blogspot.fr

samedi 16 mai 2015

16 mai 1915 - Propositions de paix

Début de la bataille pour la San, sur le front russe. Les italiens examinent les propositions autrichiennes pour maintenir la paix.

La garde prussienne prend d'assaut le manoir du comte de Schieminski, près de Jaroslav, le 16 mai. © http://www.firstworldwar.com

vendredi 15 mai 2015

15 mai 1915 - Festubert

Nouvelle attaque dan l'Artois, à Festubert, après une préparation d'artillerie de 60 heures. Les britanniques perdent 16000 hommes pour gagner moins d'un kilomètre, et l'offensive n'avance plus après cette date, même si les combats se poursuivent encore pendant un mois.

Photo : Une « reconstitution » pour la presse de l'attaque sur l'éperon de Notre-Dame-de-Lorette en Artois, le 15 mai. © http://www.histoire-image.org

jeudi 14 mai 2015

14 mai 1915 - Faisceau autonome d'action révolutionnaire

A partir de cette date, en Argonne, au moins trois ou quatre explosions de mines ont lieu chaque jour, le no man's land dans le secteur de Bagatelle étant uniquement constitué d'entonnoirs ininterrompus. Généralement, chaque adversaire parvient à occuper un des rebords du cratère. Combats sur la San, dans le cadre de l'offensive Gorlice-Tarnów, à l'avantage des austro-allemands. Les unités ottomanes commencent à quitter Van, en Arménie, emportant des civils avec elle. Appel nationaliste à Rome pour l'entrée en guerre de l'Italie, accompagné de nombreuses manifestations populaires et de la fondation du Faisceau autonome d'action révolutionnaire par Mussolini. Le Conseil militaire britannique se réunit pour la dernière fois. Début des internements des étrangers venant de pays ennemis en Grande-Bretagne.

Photo : Une patrouille de lanciers polonais, le 14 mai. Domaine public.

mercredi 13 mai 2015

13 mai 1915 - Goliath vs. Muâvenet-i Millîye

Les Alliés font quelques progrès en Artois, notamment grâce à un repli tactique allemand, mais plus aucune avancée importante n'est réalisée dans les jours qui suivent. Le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères italiens démissionnent, laissant au roi la décision de déclarer la guerre. Celui-ci les rappelle. Dans les Dardanelles, le cuirassé britannique HMS Goliath est coulé par le destroyer ottoman Muâvenet-i Millîye. François Bihouise, soldat du 88e RI, est fusillé pour l'exemple à Maizy (Aisne).

Le HMS Goliath, à une date inconnue. Imperial War Museum, domaine public.

mardi 12 mai 2015

12 mai 1915 - Loi martiale

En Artois, malgré les projets du général Pétain, les unités alliées sont trop épuisées pour relancer la moindre attaque d'importance, avec parfois moins de la moitié des hommes encore présents. En Afrique occidentale allemande, le commandant sud-africain déclare la loi martiale et divise son armée en quatre colonnes qui séparent ce qui reste du contingent allemand dans le Nord du pays.

Une délégation russe visite l'hôpital d'évacuation de Cuperly, dans la Marne, le 12 mai. Archives municipales de Toulouse, 49Fi1874/37, domaine public.

lundi 11 mai 2015

11 mai 1915 - Prise de Malazgirt

En Artois, les Allemands ont renforcé leurs positions, alors que les Alliés ont du mal à faire monter les renforts en ligne. Ils parviennent encore à grapiller du terrain, mais sont rapidement stoppés. Les Russes prennent la ville de Malazgirt, sur le chemin pour secourir Van. Les lignes de ravitaillement ottomanes sont alors coupées. Les Russes parviennent à leur position de repli sur la rivière San, face aux austro-allemands.

La Légion polonaise traverse la rivière Nida, un affluent de la Vistule, le 11 mai. Tadeusz Langer, domaine public.

dimanche 10 mai 2015

10 mai 1915 - Chasse gardée en Adriatique

Les troupes alliées font encore quelques progrès en Artois, bien que le support d'artillerie soit difficile car les artilleurs ignorent les positions des fantassins. Signature d'une convention entre l'Italie et les Alliés, faisant de l'Adriatique la chasse gardée des Italiens. Le torpillage du Lusitania provoque des émeutes anti-allemandes à Londres et Liverpool.

L'axe principal de l'offensive d'Artois, en direction des hauteurs de Vimy. La ligne rouge indique les positions de départ alliées, et la bleu celles atteintes au soir du 9 mai. © http://fred003610.free.fr

samedi 9 mai 2015

09 mai 1915 - Bataille d'Artois

Après six jours de bombardement, la 10e armée française attaque en Artois et avance de cinq kilomètres en atteignant les hauteurs de Vimy, leur objectif. Toutefois, il reste des mitrailleuses allemandes non détruites, et l'avance est très inégale : certains secteurs n'ont quasiment pas pu avancer, d'autres ont connu un beau succès, et beaucoup doivent finalement se replier car les Allemands bombardent le terrain perdu. De leur côté, les britanniques et indiens lancent une attaque de soutien, mais la préparation d'artillerie a été insuffisante et ils sont décimés par les mitrailleuses.

La vue depuis la colline de Notre-Dame de Lorette, une position allemande dans le secteur des hauteurs de Vimy, le 9 mai. German Federal Archives, domaine public.

vendredi 8 mai 2015

08 mai 1915 : Frezenberg

Important bombardement allemand à Frezenberg, dans le secteur d'Ypres : les britanniques sont contraints de reculer et perdent la position.

Une tranchée allemande très bien aménagée dans le secteur de La Boisselle, dans la Somme, le 8 mai. L'endroit sera principalement connu pour être devenu un haut lieu de la guerre des mines en 1916. © http://www.delcampe.net

jeudi 7 mai 2015

07 mai 1915 - Torpillage du Lusitania

A Gallipoli, l'ANZAC ne parvient plus à avancer malgré l'arrivée de renforts. Le front se stabilise alors, les deux belligérants étant épuisés et à court de ravitaillement. Toutefois, les tranchées ne sont séparées parfois que de quelques mètres et des raids à la grenade se déroulent encore régulièrement, en plus de l'activité des tireurs de précisions des deux côtés, qui visent en priorité les officiers. Torpillage du RMS Lusitania. Ce paquebot transatlantique de la Cunard, lancé en 1906, était l'un des plus modernes et puissants de l'époque. Il avait été modifié en 1913 pour pouvoir être converti en croiseur auxiliaire armé. D'autres navires du même type, en particulier le Mauritania et l'Aquitania, furent officiellement employés dans ce rôle dès le début de la guerre, mais le Lusitania put continuer ses voyages commerciaux. A 14h25 le 7 mai, il se trouve à vitesse réduite dans la zone de guerre au Sud de l'Irlande, alors que le capitaine avait été prévenu de la présence d'un sous-marin allemand dans le secteur, et que le croiseur Juno censé l'escorter n'était pas là . De fait, il est repéré par le sous-marin U-20 qui, faute de mieux, lui envoie une torpille en bronze peu performante. D'après les témoignages de survivants et à l'étonnement des sous-mariniers, une forte détonation suit le premier impact de la torpille, initialement attribuée à l'explosion d'une chaudière. Toutefois, il est possible que le paquebot ait en réalité transporté une cargaison illégale d'explosifs, dont la nature reste controversée. Le paquebot coule alors très vite, avec environ 700 survivants sur un peu moins de 3000 personnes à bord. Bien que le paquebot soit britannique, il fut présenté comme neutre par la presse américaine, dénonçant l'attaque allemande qui avait coûté la vie à 128 américains. Bien que l'Allemagne ait par la suite restreint son activité sous-marine contre les navires neutres pour éviter plus de polémique, cet événement marqua le début de l'évolution de l'opinion publique américaine, auparavant réservée, vers un engagement dans la guerre. Le Japon présente à la Chine une liste revue des « treize demandes », avec un ultimatum ; cette fois, les Chinois acceptent, car le Japon dispose déjà de fait de la plupart des privilèges demandés. Par contre, les puissances occidentales s'inquiètent de l'intérêt porté par le Japon sur la Chine.

Vue d'artiste des morts et survivants à la surface de l'Atlantique après le torpillage du Lusitania. William Wyllie, The track of Lusitania, National Maritime Museum, Greenwich, domaine public.

mercredi 6 mai 2015

06 mai 1915 - Seconde bataille de Krithia

Le commandant britannique à Ypres est limogé pour avoir suggéré un retrait permettant de diminuer la pression dans ce secteur. Son supérieur fait poursuivre la politique de contre-attaques, sans aucun succès. Dans les Carpathes, les Russes commencent une retraite de 160 km, tout en évitant l'encerclement. Le général russe Yudenich lance une offensive visant à secourir Van, avec l'aide des milices arméniennes. Celle-ci comprend deux ailes, une par le lac Van au Nord, et une autre plus au Sud. L'offensive du Nord se déroule comme prévu, mais les Ottomans résistent bien au Sud, bien qu'ils soient totalement dépassés en nombre (avec 50000 hommes et 130 canons pour 600 km de front). A Gallipoli, l'ANZAC lance une seconde attaque sur Krithia ; cependant, toutes les positions de mitrailleuses ottomanes n'ont pas été repérés préalablement par les reconnaissances aériennes, et l'attaque doit être arrêtée dans la journée.

Le bataillon australien Hood se repose à Gallipoli, dans le secteur de White House, le 6 mai. © http://gallipolitours.over-blog.com/

mardi 5 mai 2015

05 mai 1915 - Windhoek

En Afrique occidentale allemande, l'armée de Botha en provenance d'Afrique du Sud entre dans la capitale Windhoek. Les allemands offrent leur reddition, mais celle-ci est rejetée et la guerre se poursuit. Les Ottomans retraitent nettement face aux Russes en Arménie.

Remise de la médaille militaire à des blessés de l'hôpital des Quinze-vingts, à Paris. Excelsior, 5 mai 1915.

lundi 4 mai 2015

04 mai 1915 - Préparation d'artillerie

A Ypres, les troupes canadiennes sont enfin relevées par des troupes britanniques, françaises et indiennes. Début de la préparation d'artillerie en vue de l'offensive d'Artois. Depuis décembre 1914, le calme du secteur d'Arras avait été mis à profil pour renforcer les défenses en profondeur et préparer une offensive majeure. Les détails tactiques sont également bien préparés : reconnaissances aériennes, bonne connaissance du terrain par les unités, objectifs clairs et connus de chaque soldat/ L'attaque est prévue pour le 7 mai, avec la collaboration des unités anglaises, mais le mauvais temps la fait reporter au 9. En attendant, une préparation d'artillerie de tous calibres vise à réduire la résistance allemande. Dans le cadre de l'offensive Gorlice-Tarnów, les empires centraux parviennent à percer le front russe. Les Russes se replient sur la rivière San, entre la Vistule et les Carpathes, en manœuvrant en permanence et en contre-attaquant dès que possible afin d'éviter l'encerclement. Ils n'ont cependant aucune capacité d'observation aérienne, au contraire des austro-allemands, ce qui fait une différence importante dans la conduite des opérations.

Une vue du secteur des Eparges, côté allemand, le 4 mai. ©  http://www.delcampe.net

dimanche 3 mai 2015

03 mai 1915 - Dénonciation italienne

Les empires centraux avancent sur l'ensemble du front Est., tandis que les Ottomans attaquent les lignes françaises à Gallipoli, sans résultat. L'Italie dénonce le traité de la Tripe Alliance, qui la lie à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie.

Campement du premier bataillon australien à Gallipoli, au lieu dit Steele's Post, le 3 mai. Australian War Memorial, domaine public.

samedi 2 mai 2015

02 mai 1915 - Offensive Gorlice-Tarnów

Afin d'éviter que les Russes n'envahissent la Hongrie suite à la chute de Przemyśl, les austro-allemands lancent l'offensive Gorlice-Tarnów en Galicie, sous un commandement commun. Les Russes sont pris par surprise, n'ayant de plus que cinq divisions à opposer aux onze qui les attaquent. Les lignes russes volent en éclat, certaines divisions disparaissant purement et simplement de la carte. A Gallipoli, les alliés contre-attaquent pour reprendre l'initiative sur les Ottomans.

Vue d'artiste d'une action ayant valu la Victoria Cross au soldat britannique John Lynn, dans le secteur d'Ypres, le 2 mai. Durant une attaque au gaz, celui-ci a préféré continuer à mitrailler pour empêcher l'avance allemande plutôt que de prendre le temps d'enfiler son masque. Il est mort le lendemain, empoisonné par le chlore. The War Illustrated, 24 juillet 1915, domaine public.

vendredi 1 mai 2015

01 mai 1915 - Contre-attaque ottomane

Epuisées par les opérations d'avril, les troupes de Champagne ne sont plus aptes à une offensive générale : on s'occupe alors de renforcer les positions et reconstituer les unités. Les Ottomans contre-attaquent à Gallipoli, mais globalement sans résultats, et ils sont repoussés avec de lourdes pertes. Le pétrolier américain Gulflight est torpillé sans avertissement par un sous-marin allemand ; bien qu'il parvienne à atteindre le port, c'est la première attaque sur un bâtiment américain. En France, réorganisation du commandement de la Marine ainsi que de la supervision des fabrications de guerre.

La vue depuis une tranchée de l'ANZAC à Gallipoli, le 1er mai. © Imperial War Museum, domaine public.

jeudi 30 avril 2015

30 avril 1915 - Réfugiés

Les Arméniens sont entassés à 45000, dont un tiers de réfugiés, dans 1 km² de Van. Ils contiennent sans trop de problème les assauts ottomans mais sont à court de munitions, ils utilisent donc tout ce qu'ils trouvent et tentent d'attirer le feu ennemi pour forcer les Ottomans à gaspiller leurs propres réserves. Les Allemands atteignent Šiauliai, en Lituanie.

Des réfugiés arméniens à Van, en avril 1915. Domaine public.

mercredi 29 avril 2015

29 avril 1915 - Journal

Les Allemands et Autrichiens ont repris l'offensive sur le front Est.

Frantz Adam, médecin au 23e régiment d'infanterie français, lit la "Presse médicale" devant son abri dans le secteur d'Hermanpaire, dans les Vosges, en avril 1915. Le nom donné à l'abri est une référence à Dominique-Jean Larrey, un chirurgien des armées de Napoléon. © http://www.francetvinfo.fr/

mardi 28 avril 2015

28 avril 1915 - Bataille de Krithia

Les messagers arméniens ont atteint les postes de commandement russes, lesquels envoient quelques troupes renforcer la ville de Van. Première bataille de Krithia aux Dardanelles : les alliés tentent de percer vers l'intérieur des terres, mais ils sont épuisés, démoralisés, mal commandés, mal préparés, et manquent de communications, ce qui fait totalement échouer l'attaque. Le gouvernement Sud-Africain publie un Livre bleu par rapport à la rébellion Maritz.

Un camp de prisonnier allemand à Zossen-Wünsdorf, près de Berlin, le 28 avril. Celui-ci accueille uniquement des prisonniers d'origine arabe, soit principalement des spahis de l'armée française. German Federal Archives, domaine public.

lundi 27 avril 2015

27 avril 1915 - Contre-attaque ottomane

Une nouvelle attaque au gaz allemande se déroule au Sud d'Ypres, mais les britanniques ont eu le temps d'équiper leur troupe et cette nouvelle arme n'a plus d'effet. Les Ottomans, qui ont amené des renforts, lancent leur première contre-attaque contre les troupes de l'ANZAC sur les plages de Gallipoli. L'artillerie navale parvient à les contrer, mais les contre-attaque lancées sont mal coordonnées et échouent. Au soir, les Ottomans ont réussit à fortifier tout le pourtour de la tête de pont, et plus aucune victoire rapide n'est possible. Parallèlement, des sous-marins alliés parviennent à s'aventurer dans les détroits et à couler des transports ottomans ravitaillant la zone de combat : si l'opération est risquée pour le sous-marin, et les pertes remplaçables pour les Ottomans, elle affaiblit toutefois le moral de ces derniers.

Le navire de bataille russe Ioan Zlatoust le 27 avril. Domaine public.

dimanche 26 avril 2015

26 avril 1915 - Pacte de Londres

Bataille de Gibeon en Afrique occidentale allemande, actuellement en Namibie : l'armée allemande de la colonie perd un quart de ses effectifs, tous ses canons, et 4 de ses 6 mitrailleuses. Le croiseur auxiliaire allemand Kronprinz Wilhelm est interné à Newport News, en Virginie. Il s'agissait du dernier corsaire allemand en service. Pacte de Londres : les pays de l'Entente ayant accepté les revendications territoriales de l'Italie, celle-ci s'engage à entrer en guerre à leurs côtés dans un délais d'un mois. La Chine rejette les « Vingt-et-une demandes » que le Japon avait formulé le 18 janvier, pour essayer d'étendre son contrôle sur le continent. Le Japon travaille donc à en proposer une nouvelle version allégée.

Des hommes du 8e bataillon australien dans une tranchée à Bolton's Ridge, sur la plage de Gallipoli. Australian War Memorial, domaine public.

samedi 25 avril 2015

25 avril 1915 - ANZAC Day

Les Français et Britanniques contre-attaquent enfin à Ypres, mais les Allemands les arrêtent avec des nappes de gaz. Une attaque allemande sur le Hartmannswillerkopf parvient à dégager le sommet, mais ceux-ci ne peuvent s'y maintenir : l'artillerie des deux camps pilonne tout le secteur, et le sommet devient un no man's land jusqu'en décembre. Il ne se passe quasiment plus rien de notable jusqu'à cette date, les deux armées se contentant de coups de main pour harceler l'adversaire. A Van, les Arméniens assiégés ont organisé un gouvernement provisoire pour gérer la situation, d'autant que des réfugiés des alentours viennent s'installer dans la ville par une route contrôlée par la résistance. Ils envoient des messagers pour prévenir les Russes. Débarquement du corps expéditionnaire allié à Gallipoli, dans les Dardanelles. Après diverses attaques de diversion françaises, une division britannique (comprenant principalement des contingents australiens et néo-zélandais) débarque sur cinq plages différentes du cap Helles. Sur certaines, le débarquement se passe sans encombre, les Ottomans n'ayant quasiment aucune défense à opposer, mais les ordres ne sont que d'établir une tête de pont et la brèche n'est pas exploitée. Ailleurs, les hommes approchent dans des bateaux sans protection et se font décimer par les mitrailleuses, avec parfois 90 % de pertes avant d'atteindre le rivage. Cependant, les Ottomans sont trop peu nombreux pour contre-attaquer, ils n'ont quasiment pas de munitions et ont juste l'ordre de se faire tuer sur place. En fin de journée, les Britanniques avaient le contrôle des plages au prix de plus de 60 % de pertes, mais n'ont rien fait pour profiter de leur avantage, et sont donc restés bloqués dessus. Les Russes, de leur côté, bombardent les forts ottomans de leur côté des Dardanelles.

Les troupes de l'ANZAC débarquent à Suvla Bay dans le secteur de Gallipoli. State Library of Queensland, domaine public.

vendredi 24 avril 2015

24 avril 1915 - Rafle des intellectuels

Nouvelle attaque allemande à Ypres, cette fois à Saint-Junien, soit au centre tenu par les Canadiens. Les nuages de gaz sont de nouveau employés, mais cette fois les Canadiens improvisent des protections avec des mouchoirs imbibés d'eau et d'urine, ce qui leur permet d'éviter la percée allemande bien que le front recule quelque peu. Date considérée habituellement comme le début du génocide arménien. Après l'éviction des composantes arméniennes de l'armée, le parti au pouvoir, les Jeunes-Turcs, fait arrêter les 24 et 25 avril 600 intellectuels arméniens de Constantinople, lesquels sont ensuite déportés puis tués. En parallèle du génocide arménien, des exactions comparables auront également lieu contre les peuples de Mésopotamie (notamment Assyriens), ainsi que contre les Grecs des rives de la Mer Noire.

Des mitrailleurs belges portent l'un des tous premiers exemplaires de masques à gaz, pendant la bataille d'Ypres. Domaine public.

jeudi 23 avril 2015

23 avril 1915 - Blocus au Cameroun

Les Britanniques mettent en place un blocus autour du Cameroun.

Un train de ravitaillement allemand, sur une voie construite spécialement pour la guerre, le 23 avril. Le front n'est pas précisé. © http://lescollectionsdewab.blogspot.fr

mercredi 22 avril 2015

22 avril 1915 - Gaz de combat

Début de la deuxième bataille d'Ypres. Après une première tentatives à l'automne 1914, les Allemands essaient une nouvelle fois de prendre le contrôle de la ville d'Ypres en Belgique. Ils ont face à eux des unités britanniques (canadiennes et indiennes), belges et françaises (de l'armée d'Afrique). La première attaque a lieu dans le secteur de Gravenstafel, face aux Canadiens arrivés seulement cinq jours auparavant. La surprise est violente, car ils ne sont pas préparés à cette guerre : en particulier, leur artillerie est peu efficace, et leur fusil Ross fonctionne très mal dans la boue. Ils tiennent malgré tout le centre de la bataille. A cela s'ajoute le premier emploi sur le front de l'Ouest d'un gaz de combat, le chlore, par les Allemands : 5730 cylindres de gaz (soit 168 tonnes) sont lâchés à Steenstraate au début de l'attaque, sur deux divisions françaises qui n'ont aucune protection et s'enfuient. Ceci ouvre une brèche de 8 km au Nord du dispositif, que les Français et les Belges ont du mal à colmater. Toutefois, les Allemands ne s'attendaient pas à autant de succès et n'ont pas prévu assez de renforts pour exploiter efficacement la brèche.

Vue aérienne de l'attaque au chlore du 22 avril. © http://www.herodote.net

mardi 21 avril 2015

21 avril 1915 - Incidents de frontière

Des incidents éclatent entre gardes-frontières italiens et autrichiens.

Des combattants arméniens ont percé des meurtrières dans un mur pendant la défense de Van. La photo n'est pas datée plus précisément qu'avril 1915. Domaine public.

lundi 20 avril 2015

20 avril 1915 - Siège de Van

Bombardement allemand sur Ypres ; leurs adversaires ne le comprennent pas, mais il s'agit d'un bombardement préliminaire en vue d'une attaque deux jours plus tard. Début du siège de Van, en Arménie. Il s'agit de l'une des seules oppositions directes entre ottomans et arméniens dans le cadre du génocide, alors que celui-ci n'a pas encore réellement commencé. Suite à une nouvelle altercation entre Arméniens et Ottomans, ces derniers tirent à l'artillerie contre la ville de Van, de fait en état de siège. Les Ottomans entrent alors dans la ville, dans laquelle ils doivent faire face à deux pôles de résistance de la part des civils arméniens. Les Arméniens ont creusé des tranchées et fortifié des bâtiments, sans effectuer d'action offensive déterminante. Les Ottomans ne sont pas beaucoup plus efficaces, mais ont la supériorité en hommes et en armes. De fait, les Arméniens ne sont que 1500 en état de se battre, avec 1000 pistolets, 300 fusils et des armes antiques pour compléter. Avec trois camarades, le soldat Félix Baudy est fusillé pour l'exemple : la veille, leur compagnie déjà épuisée avait refusé d'attaquer une tranchée allemande alors qu'une première vague venait de se faire hacher sur place. Cinq soldats sont choisis pour passer en cour martiale, deux tirés au sort (dont l'un acquitté) et les trois autres à cause de leur appartenance à la CGT. Ils ont été réhabilité en 1934.

Une vue aérienne stéréoscopique d'Amiens depuis un biplan Farman, le 20 avril. Archives de Toulouse, 49Fi193, domaine public.

dimanche 19 avril 2015

19 avril 1915 - Pressions sur Van

Les Ottomans réclament à la ville arménienne de Van 4000 soldats, sous prétexte de conscription mais à l'évidence pour les massacrer. Des exactions commises depuis quatre jours dans la région laissent clairement entendre que les Ottomans comptent s'en prendre à la ville et espèrent la vider préalablement de ses défenseurs potentiels. Les Arméniens envoient 500 hommes et un paiement à la place des 3500 autres, mais se font accuser de rébellion. Les Britanniques démentent avoir fait usage de gaz de combat.

Une vue d'un combat aérien ayant pris place près de Roulers, en Belgique, le 19 avril. © http://veertienachttien.be

samedi 18 avril 2015

18 avril 1915 - Rolland Garros

Après trois victoires obtenues grâce à son hélice à déflecteurs, Roland Garros est contraint de se poser dans les lignes allemandes et n'a pas le temps de détruire son avion avant d'être fait prisonnier. L'appareil est examiné par Anthony Fokker, lequel s'empresse alors d'achever la mise au point de sa mitrailleuse synchronisée, qu'il préparait depuis déjà quelques mois. Les Ottomans se retirent complètement d'Iran.

L'hélice blindée du Morane-Saulnier type L de Roland Garros, telle que récupérée par les allemands. On discerne assez bien la zone d'impact des balles sur chaque pale, au niveau des montants transversaux. Domaine public.

vendredi 17 avril 2015

17 avril 1915 - Arrivée des Canadiens

Installation des premières unités canadiennes sur le front Ouest, dans le secteur d'Ypres. Celui-ci est assez agité, avec des combats pour la colline 60 emportée par les Britanniques. Les Alliés attaquent Garoua, au Cameroun.

Retranchements allemands à Garoua. La photo n'est pas datée. Deutsche Kolonialgesellschaft ; domaine public.

jeudi 16 avril 2015

16 avril 1915 - Excuses

Nombreux raids aériens : français contre Strasbourg et d'autres villes allemandes, et allemands sur l'Angleterre. Les Britanniques publient des excuses au Chili pour avoir coulé le Dresden dans leurs eaux territoriales.

Une bombe lancée d'un avion a creusé un trou dans les pavés de la rue Amiral-Combet à Amiens, le 16 avril. Domaine public.

mercredi 15 avril 2015

15 avril 1915 - Cigare

Raids aériens alliés importants sur Ostende et Freiburg. Les forces ottomanes retraitent en Mésopotamie.

Une bombe lancée d'un avion dans la nuit du 14 au 15, tombée sans exploser près de Charleville. © http://humanbonb.free.fr/

mardi 14 avril 2015

14 avril 1915 - Fête de la gloire

Fin de l'offensive en Woëvre : elle n'a eu aucun résultat stratégique, même si elle a causé des pertes assez importantes aux Allemands. Les Allemands accusent les Français d'avoir utilisé des gaz toxiques près de Verdun, ce qui est infondé mais vise à préparer la première utilisation des gaz quelques jours plus tard par les Allemands, à Ypres. Les Britanniques indiquent que les Dominions seront consultés par rapport aux termes de paix. Le Japon informe les Britanniques que les Allemands réfléchissent à une offre de paix séparée. Les Grecs rejettent l'offre des alliés.

La "fête de la gloire" se tient sur le Trocadéro en l'honneur des blessés du camp retranché de Paris, lesquels sont présents : les "gueules cassées" font leur apparition dans le paysage de la capitale. © http://www.parisenimages.fr

lundi 13 avril 2015

13 avril 1915 - Retraite en Mésopotamie

Après plusieurs escarmouches, les Ottomans retraitent en Mésopotamie. Réunion d'un comité britannique sur les munitions.

M. Serajols bénit le biplan Farman de l'aviateur Paul Descoings avant son départ en mission, près d'Amiens. La photographie est stéréoscopique (les deux images sont légèrement décalées), permettant d'obtenir une vision tridimensionnelle lorsque placée dans un appareil approprié, un procédé que l'on rencontre assez régulièrement à l'époque. Domaine public.

dimanche 12 avril 2015

12 avril 1915 - Shaiba

Une importante force ottomane, constituée en grande partie d'irréguliers obtenus auprès des chefs arabes locaux, attaque le camp britannique de Shaiba, en Mésopotamie. Parfaitement inefficaces, ils n'obtiennent aucun résultat, et leur général Süleyman Askeri, blessé et déprimé, se suicide à l'hôpital. Les Britanniques, qui ne s'attendaient pas à un tel échec de la part de leurs adversaires, décident alors de reprendre leur offensive dans la région, même s'ils avancent lentement. L'armée russe entre en Hongrie. Les alliés avancent vers Yaoundé, au Cameroun. Les alliés proposent aux Grecs de leur offrir l'île de Smyrne en échange d'une action immédiate contre l'Empire ottoman.

Un fusil permettant de tirer au-dessus du parapet sans sortir la tête, dans une tranchée française de la Meuse, aux alentours du Bois d'Ailly, en avril 1915. © http://www.histoire-image.org/