mercredi 31 décembre 2014

31 décembre 1914 - Contre-attaque en Champagne

Contre-attaque allemande d'envergure en Champagne. Ceux-ci sont repoussés avec de fortes pertes, mais les positions françaises sont lourdement bombardés et il n'y a plus beaucoup de munitions. La situation est sensiblement la même dans l'Argonne. A Sarikamish, les ottomans sont quasiment encerclés, et n'ont plus que quelques dizaines de canons et mitrailleuses. Les Serbes se préparent à recevoir une nouvelle invasion autrichienne, de même que les Britanniques face aux Ottomans en Egypte. A cette date, les Allemands ont perdu 750000 hommes. Le tirailleur Bellal Mohammed Ben Mohammed Ben Salem est fusillé dans l'Oise.

Un camp retranché britannique au bord du canal de Suez. Domaine public.

mardi 30 décembre 2014

30 décembre 1914 - Argonne

Attaque allemande dans l'Argonne, appuyée par des explosions de mines, mais sans avance durable. Des avions allemands attaquent Dunkerque.

Corps de soldats français tués lors d'une attaque. La photo n'est pas contextualisée, mais daterait du 30 décembre. Domaine public.

lundi 29 décembre 2014

29 décembre 1914 - Assaut sur Sarikamish

12000 ottomans tentent d'attaquer Sarikamish ; toutefois, après un combat à la baïonnette, seuls 300 arrivent à passer les défenses russes, et l'ensemble de l'assaut est repoussé. Les Ottomans ont perdu la moitié de leurs hommes dans l'affaire, et les Russes se préparent à les encercler.

Une tranchée russe dans les bois de Sarikamish. La photo n'est pas datée. Imperial War Museum, domaine public.

dimanche 28 décembre 2014

28 décembre 1914 - Arrêt en Artois

Après une dernière attaque française puis contre-attaque allemande, l'offensive s'arrête définitivement en Artois. Des attaques en Champagne n'ont aucun effet significatif. Dans le Caucase, les Ottomans sont aux portes de Sarikamish, leur objectif. Toutefois, ils sont épuisés, affamés, et à court d'armes et de munitions. La rébellion Maritz en Afrique du Sud est sensiblement désorganisée.

Une carte postale du nouvel an allemande. Celle-ci a été envoyée depuis l'hôpital de Gelnhausen, en Hesse, le 28 décembre 1914. © http://lescollectionsdewab.blogspot.fr

samedi 27 décembre 2014

27 décembre 1914 - Renforts

Des renforts arrivent sur le front de Champagne, en vue d'une reprise de l'offensive quelques jours plus tard.

Une tranchée de première ligne en Champagne, pendant une période de calme. On note la faible profondeur et l'aspect rudimentaire de la fortification. Le photographie n'est pas datée. Le Miroir, n°57, 27 décembre 1914, p.5.

vendredi 26 décembre 2014

26 décembre 1914 - Passe de Barduz

Les aviateurs français bombardent les terrains d'aviation allemands près de Metz. Dans le Caucase, les Russes mènent des actions de retardement avant de décrocher, et de laisser les Ottomans continuer à marcher. Ceux-ci sont arrivés à 30 km de Sarikamish, que les Russes ont évacué dans le calme en y laissant seulement un millier de défenseurs.

Le 4e bataillon de volontaires arméniens de l'armée ottomane à la passe de Barduz, dans le Caucase. La photographie n'est pas datée mais pourrait avoir été prise le 26 décembre. Hikmet Ozdemir, "Issues missed in the 1915 Armenian debate", 2004 ; domaine public.

jeudi 25 décembre 2014

25 décembre 1914 - Trêve de Noël

Trêve de Noël sur certains secteurs du front. Celle-ci a eu lieu presque uniquement aux endroits où les tranchées alliées étaient tenues par les Britanniques, soit dans le secteur d'Ypres et notamment à Frelinghien. Lorsqu'ils n'étaient pas accompagnés par les Britanniques, les Français et Belges n'ont pas fraternisé avec les Allemands, probablement à cause des violences commises par ceux-ci sur les civils de leurs pays. Concrètement, les Britanniques et Français tenant les positions autour d'Ypres ont aperçu au matin du 25 décembre des arbres de Noël plantés le long des tranchées allemandes, pendant que ceux-ci étaient en train de chanter des chants de Noël. Les Allemands sortirent les premiers de leurs tranchées, appelèrent leurs ennemis. Des échanges de cadeaux, discussions, parties de football et même un récital eurent lieu jusqu'au matin du 26. Des trêves, ou le fait de se prévenir mutuellement de l'imminence des bombardements, continuèrent par endroit pendant une semaine avant que la hiérarchie militaire n'y mette fin, au besoin en bombardant les rassemblements. Les photos de l'événement ont presque toutes été détruites et aucun média n'a parlé de l'événement en France et en Allemagne, mais de nombreux journaux britanniques parvinrent à se procurer des clichés et en firent leur Une dans les jours suivants. Il faut cependant noter que des cas d'arrêts plus ou moins prolongés des combats, voire d'échanges ou d'entraides, ont eu lieu ponctuellement sur tous les fronts et pendant tout la guerre. Dans le Caucase, les Ottomans marchent pendant 14 heures sous la neige ; ils sont si épuisés et affamés qu'ils sont devenus totalement indifférents, ne se souciant plus ni des gelures et de l'hypothermie qui tuent des milliers d'entre eux, ni des mitrailleuses russes. Malgré cela, les Russes sont tout de même dépassés par le nombre et effectuent une retraite plus ou moins en bon ordre.

La Une du Daily Mirror du 8 janvier 1915, publiant la plus célèbre photographie de la trêve de Noël. © http://raglinen.com

mercredi 24 décembre 2014

24 décembre 1914 - Bombes sur Douvres

Sur les différents secteurs de l'offensive de Champagne et des offensives de soutien, les activités sont suspendues ou du moins fortement ralenties pendant plusieurs jours, et les positions sont améliorées. Un deuxième raid aérien allemand a lieu à Douvres, cette fois les bombes tombent bien sur la terre, mais sans faire de victime. Les troupes ottomanes ont parcouru 75 km en trois jours dans le Caucase, mais n'ont tout de même pas atteint leur objectif, Sarikamish. Le soldat Louis Abadie est fusillé dans l'Aisne, pour abandon de poste en présence de l'ennemi et vol. La Russie a fait prisonniers plus de 350000 soldats des Empires centraux depuis le début de la guerre.

Des soldats de la 3e armée ottomane en décembre 1914, dans le Caucase. Domaine public.

mardi 23 décembre 2014

23 décembre 1914 - Boue

L'offensive à l'Ouest est paralysée par la boue. Seules les offensives secondaires, dans l'Aisne notamment, font parfois quelques progrès, mais souvent annulés par des contre-attaques allemandes. Les Russes reculent dans le Caucase. Dans le brouillard, deux divisions ottomanes se prennent mutuellement pour des Russes et se battent pendant quatre heures, avec 2000 morts à la clé.

Les troupes australiennes et néo-zélandaises défilent au Caire, ici les Canterbury Mounted Rifles néo-zélandais. Powles, The History of the Canterbury Mounted Rifles 1914-1919 ; domaine public.

lundi 22 décembre 2014

22 décembre 1914 - Contre-offensive dans le Caucase

Approfondissement de l'offensive ottomane dans le Caucase, avec la troisième armée. La bataille principale se jouera à Sarikamish, que les Ottomans espèrent atteindre le 25 décembre avec des marches de 30 km par jour, alors que les routes sont dans un état déplorable, dans une région montagneuse avec des cols à 2500 m d'altitude. En Afrique du Sud, les forces de la rébellion Maritz se sont reformées en Afrique occidentale allemande, même si une partie a du traverser le désert du Kalahari avec plus d'un tiers de pertes. Elles attaquent à nouveau à travers la rivière Orange.

Une batterie de mortiers de tranchée française pendant l'offensive de Champagne (la photo n'est pas datée). On constate l'aspect rudimentaire de la tranchée. Malgré la légende, il ne s'agit pas de crapouillots, nettement plus gros et apparus en 1915, mais de lance-bombes Cellerier. Il s'agit d'un mortier mis en service début novembre 1914, tenant surtout du système D. Au tout début de la guerre de tranchée, les soldats avaient perçu de vieux mortiers de bronze parfois sortis de musées, et il s'agit ici du premier mortier conçu spécialement pour cette guerre : Cellerier, un capitaine d'artillerie polytechnicien, a l'idée de récupérer comme mortier des corps d'obus de 77 mm allemands, disponibles en masse après chaque bombardement et montés sur une petite caisse en bois, et d'utiliser comme projectile une douille d'obus de 65 mm français remplie de grenaille et d'explosif. Même s'il s'agit d'un bricolage manquant de précision, il est tout de même suffisamment efficace pour que Joffre lui-même recommande d'en généraliser l'usage fin novembre, en attendant les crapouillots. © http://www.cheminots.net/

dimanche 21 décembre 2014

21 décembre 1914 - Petit drapeau belge

En Champagne, l'offensive s'essouffle déjà : les mitrailleuses allemandes ne laissent aucun passage à l'infanterie alliées. Surtout, la boue omniprésente ne permet pas de bouger : les tranchées sont inondées en permanence, on s'y enfonce jusqu'aux genoux dans le no man's land et il faut trois minutes pour parcourir cent mètres. Les tirailleurs ne peuvent pas se coucher, les canons s'enlisent, et même les fusils ne fonctionnent plus. Seuls quelques progrès sont réalisés dans le secteur de Perthes-les-Hurlus, avec de très fortes pertes. Premier raid aérien allemand sur la Grande-Bretagne, près de Douvres. Les bombes tombent dans la mer.

Des journées de solidarités sont organisées tous les quelques mois en France, pour venir en aide aux combattants, aux victimes ou aux civils, selon les cas. La première, le 20 décembre, est la journée du "petit drapeau belge" : les donateurs, ici un militaire à Paris, viennent en aide aux réfugiés belges et reçoivent un petit drapeau belge en retour. Illustration parue dans l'Excelsior, 21 décembre 1914. © http://www.parisenimages.fr

samedi 20 décembre 2014

20 décembre 1914 - Gurkhas

Première offensive de très grosse ampleur en Champagne, avec deux corps d'armée français. Les gains sont très faibles. A Givenchy, les Allemands contre-attaquent et reprennent leurs tranchées, les Indiens retournant sur leurs positions de départ. Les gains sont donc nuls des deux côtés, mais les Indiens ont perdu 4000 hommes, contre 2000 pour les Allemands.

Évocation des combats de Givenchy, montrant les Gurkhas indiens. © http://indians19141915.canalblog.com

vendredi 19 décembre 2014

19 décembre 1914 - Bataille de Givenchy

Bataille de Givenchy : dans le cadre des opérations entourant l'offensive de Champagne, une division indienne déclenche de violents combats dans le secteur de La Bassée et capture deux lignes de tranchées allemandes. En Egypte, les Britanniques, qui ont proclamé leur protectorat il y a quelques jours, déposent le sultan et nomment Hussein Kamel Pasha à la place. Ils instituent également une assemblée qui a pour but de limiter ses pouvoirs. La garnison autrichienne de Przemyśl tente une sortie, sans succès.

Des conscrits de la classe 1915 quittent Paris vers le front, le 19 décembre. © http://www.parisenimages.fr

jeudi 18 décembre 2014

18 décembre 1914 - Forte Roçadas

Nouveau coup de main allemand en Angola : 500 hommes attaquent le fort portugais de Forte Roçadas, à Naulila, tenu par quatre fois plus de Portugais. Ceux-ci, mal entraînés et commandés, se font décimer. Lorsqu'un obus fait exploser la réserve de munitions, et les portugais se replient de 70 km avec 69 morts, abandonnant toute la région en croyant être poursuivis. En réalité, les Allemands, qui n'ont eu que 12 morts, regagnent la frontière dès le lendemain. Les civils locaux en profitent pour récupérer des armes abandonnées dans le fort et s'en servir contre le régime colonial portugais. Les gains allemands sont en réalité également nuls : ce coup de main n'avait aucun intérêt, alors qu'ils étaient déjà en mauvaise posture dans leur propre colonie.

Des hommes de l'escadron de cavalerie polonais de Władysław Belina-Prażmowski, le 18 décembre. Celui-ci est un lieutenant qui a formé dès août un escadron afin de harceler les Russes, en vue de l'indépendance de la Pologne. Polish National Digital Archive, domaine public.

mercredi 17 décembre 2014

17 décembre 1914 - Offensive en Artois

Déclenchement d'une offensive en Artois, ainsi que dans les Vosges, pour supporter l'attaque principale en Champagne. Aucune n'a beaucoup de succès, et toutes sont très coûteuses en vies. Les Ottomans débutent une contre-offensive dans le Caucase, repoussant les Russes.

Le lieutenant autrichien Fiedler, basé en Afrique occidentale allemande; prend une photo depuis son avion alors qu'il bombarde un camp militaire sud-africain près de la gare de Tschaukaib. Koloniales Bildarchiv, domaine public.

mardi 16 décembre 2014

16 décembre 1914 - Scarborough

Les Britanniques comptent les premiers morts de la guerre sur leur territoire : une escadre de croiseurs de bataille allemand a bombardé les villes côtières de Hartlepool et Scarborough, tuant une quarantaine de civils. Le Royaume-Uni proclame son protectorat sur l’Égypte. Le Japon déclare son intention de prendre le contrôle des îles allemandes au Nord de l’équateur.

Les ruines de la maison de la famille à Bennett à Scarborough. Les cinq membres de la famille ont été tués par le coup. Imperial War Museums, domaine public.

lundi 15 décembre 2014

15 décembre 1914 - Offensive de Champagne

La IVe armée française débute l'offensive en Champagne. Les Russes bombardent Przemyśl en permanence, sans parvenir à obtenir la reddition de la place. Les Autrichiens se sont repliés à couvert de leurs monitors stationnés sur la Sava et le Danube. L'invasion est terminée, les Serbes, roi en tête, réoccupent Belgrade. Les opérations ont été très coûteuses : outre les barbaries commises par les Autrichiens sur les civils serbes, avec des zones entières dépeuplées, et 18 villes totalement abandonnées. Les Autrichiens ont perdu 100000 hommes (1/3 tués, 2/3 prisonniers), les Serbes 40000 (1/2 tués, 1/2 prisonniers). Le prestige autrichien en ressort très sérieusement amoindri. Un dirigeable allemande apparaît pour la première fois sur la côte Est de la Grande-Bretagne. Le HMS Doris bombarde Alexandretta, en Syrie.

Des fantassins serbes sur l'île de Ada Ciganlija, sur la Save au milieu de Belgrade. La date de la photo n'est pas connue. Domaine public.

dimanche 14 décembre 2014

14 décembre 1914 - SMS Cormoran

Premières actions françaises en Champagne et dans les Flandres, les résultats sont très limités. Les Britanniques progressent en Mésopotamie, atteignant la ville de Kotur.

Le SMS Cormoran, à une date inconnue. Il s'agit à l'origine d'un navire civil russe lancé en 1909 sous le nom de Riazan. Le corsaire allemand Emden en a fait sa première prise de guerre dès le 4 août 1914, le Riazan étant alors emmené à Tsingtao pour être converti en croiseur auxiliaire. Il ne parvient toutefois pas à réaliser de prise, et, faute de charbon, est contraint de faire escale à Guam le 14 décembre. Il est aussitôt interné par les américains, et se sabordera en 1917 lorsque ceux-ci entreront en guerre, pour éviter d'être intégré à leur flotte. Son épave est actuellement un site de plongée réputé. Domaine public.

samedi 13 décembre 2014

13 décembre 1914 - Messoudieh

Le sous-marin britannique B11 coule l'ironclad ottoman Messoudieh, dans les Dardanelles. Celui-ci était un vieux bâtiment datant de 1874, et qui quoique modernisé en 1902 était dépassé depuis bien longtemps, comme la majeure partie de la marine ottomane.

Chargement d'un canon, par la gueule, sur le Messoudieh en 1876. © http://www.allposters.com

vendredi 12 décembre 2014

12 décembre 1914 - Repli à Belgrade

Les Autrichiens ne peuvent plus tenir Belgrade, ordre est donné de battre en retraite. La seconde invasion russe en Hongrie est stoppée, les Autrichiens et Allemands commencent à contre-attaquer. Deux soldats sont fusillés ce jour dans l'Aisne, dont l'un encore une fois à Nouvron-Vingré.

Un groupe de conscrits, cette fois à Sarlat, en Dordogne. Il s'agit d'une photocarte, envoyée le 12 décembre. © http://www.europeana1914-1918.eu

jeudi 11 décembre 2014

11 décembre 1914 - Batum

Le Goeben et le Breslau bombardent Batum, en Géorgie.

Un groupe de prisonniers allemands de passage à Versailles. La photo n'est pas datée, il s'agit d'une carte postale tamponnée le 11 décembre 1914. © http://www.cartophilie-viroflay.org

mercredi 10 décembre 2014

10 décembre 1914 - Débandade autrichienne

Les Serbes atteignent les rives de la Drina. Les Autrichiens traversent précipitamment à la nage. Ils ne s'arrêteront qu'à Banat, derrière le Danube. Les Autrichiens sont également défaits par les Russes dans la région de Cracovie. Le maréchal allemand von der Goltz est envoyé en Mésopotamie pour aider à réorganiser l'armée ottomane. Les français planifient la première grande offensive pour percer le réseau de tranchées allemand, à la fois dans l'Artois et en Champagne. Cependant, ils manquent d'artillerie lourde, et les conditions hivernales sont particulièrement difficiles.

Organisation d'une vente pour offrir des présents de Noël aux militaires blessés à Paris. Le pathos est mis en avant plus que la situation des blessés, avec la participation d'une adolescente de 13 ans amputée d'une jambe suite au lâcher d'une bombe par un Taube sur le 16e arrondissement le 27 septembre. Le Petit Parisien, 3 décembre 1914, p.4 ; © http://pages14-18.mesdiscussions.net

mardi 9 décembre 2014

09 décembre 1914 - Chute de Qurna

La contre-offensive autrichienne depuis Belgrade n'ayant pas été déclenchée au bon moment, elle n'a pas d'effet et les Autrichiens se replient dans la ville. La place de Qurna se rend : le millier de soldats ottomans part en captivité, les Britanniques ont perdu 10% de leur effectif de 2000 hommes. Ils ont cependant réussi à clairement sécuriser le Sud de l'Irak actuel et ses champs pétrolifères.

Vareuse modèle 1914. Le 9 décembre 1914 marque l'ajout de la vareuse à l'équipement du soldat, qui en était jusqu'ici dépourvu. Cette première vareuse n'est pas doublée (la doublure sera ajoutée pour l'hiver suivant), mal coupée, et de teintes bleutées diverses car le "vrai" bleu horizon est réservé en priorité pour la fabrication des nouvelles capotes qui arriveront en 1915. © http://lagrandeguerre.cultureforum.net

lundi 8 décembre 2014

08 décembre 1914 - Bataille des Falklands

Les Autrichiens retraitent jusqu'à Valjevo. Les Serbes pensaient qu'ils auraient préparé des tranchées, mais rien n'a été fait. Ils ont juste massé de l'artillerie dans la ville, mais n'ont pas non plus fortifié les collines alentours, où les Serbes s'installent et encerclent la ville. Depuis trois jours, les Serbes ont capturé 20000 autrichiens, dont une cinquantaine d'officiers, 40 canons et une grande quantité de matériel. A Qurna, les Britanniques ont trouvé un passage sur l'Euphrate leur permettant d'encercler les ottomans. Ceux-ci reculent alors franchement, et dans la nuit envoient une délégation aux Britanniques. Ceux-ci exigent une reddition sans condition, ce qui irrite les Ottomans, mais ils n'ont pas d'autre choix que d'accepter. En Afrique du Sud, les forces de la rébellion Maritz sont encore une fois défaites, sur la rivière Vaal. Bataille des Falklands : Deux nouveaux croiseurs britanniques, les HMS Invincible et Inflexible, supérieurs en armement et en vitesse aux meilleurs bâtiments allemands, ont rejoint l'escadre de l'Atlantique Sud, composée à présent de huit bâtiments et stationnée dans les Malouines (ou Falklands). L'escadre allemande de von Spee, avec cinq bâtiments dont le Scharnhorst et le Gneisenau, passe justement par là en rentrant en Allemagne depuis le Pacifique, et décide de bombarder le poste radio de l'île. Ils sont accueillis par les tirs britanniques et décident de fuir. Von Spee a identifié les nouveaux croiseurs britanniques, qu'il sait plus rapides que lui. Pour donner une chance aux autres bâtiments, il engage ses deux meilleurs navires, le Scharnhorst et le Gneisenau, dans un combat de retardement. Surclassés, les deux croiseurs de bataille sont perdus : le Scharnhorst, en feu et criblé d'une quinzaine d'impacts de 305 mm, coule à 16h15 avec tout son équipage, dont l'amiral von Spee. Le Gneisenau se saborde une heure plus tard, à court de munitions, les survivants étant repêchés par les britanniques. Pendant ce temps, le reste de l'escadre britannique est parti à la chasse aux navires allemands restants, et en coule deux sur les trois. Les Britanniques déplorent 10 morts, les Allemands plus de 1800. Le marine allemande de surface ne pourra désormais plus rien faire pour gêner le commerce allié dans l'Atlantique, opérant à présent seulement dans la mer du Nord, et seuls les sous-marins pourront désormais être utilisés. Le gouvernement français est revenu intégralement à Paris.

Le HMS Inflexible récupère les survivants du SMS Gneisenau lors de la bataille des Falklands. Imperial War Museum, domaine public.

dimanche 7 décembre 2014

07 décembre 1914 - Bourse de Paris

Les Autrichiens lancent des escarmouches autour de Belgrade, sur le flanc serbe. Réouverture de la bourse de Paris.

Un groupe de soldats du 1er régiment de marche des zouaves se repose dans le Pas-de-Calais. Quelques-uns tentent de tirer sur un avion allemand. La photographie n'est pas datée ; le caporal Thinnes, qui monte la garde au premier plan et a annoté l'image, a été tué dans ce secteur le 7 décembre 1914, son corps n'a pas été retrouvé. © http://www.europeana1914-1918.eu

samedi 6 décembre 2014

06 décembre 1914 - Villa et Zapata

En Pologne,les Allemands prennent Łódź, mais sont arrêtés une nouvelle fois devant Varsovie, les Russes ayant préparé des retranchements à cet endroit. Cette offensive s'arrête sans vraiment de vainqueur, les deux armées ayant atteint une partie de leurs objectifs : les Russes ont sauvé Varsovie, et les Allemands ont arrêté indirectement l'offensive en Silésie. Les lignes autrichiennes sont totalement enfoncées, ceux-ci reculent précipitamment en abandonnant armes et matériel. Faute de mieux, ils essaient de se consolider autour de Belgrade, sur le flanc serbe. Les Britanniques, ayant reçu des renforts, relancent une attaque sur Qurna : encore une fois, ils enlèvent les premières positions ottomanes mais ne parviennent pas à percer.

L'une des photographies les plus célèbres de la Révolution mexicaine, prise le 6 décembre. Pancho Villa et Emiliano Zapata se rencontrent pour la deuxième et dernière fois, afin d'occuper conjointement la ville de Mexico. Les deux hommes sont au centre : Villa est à gauche, jovial dans le fauteuil présidentiel, confiant dans son armée nombreuse et bien équipée. Zapata, son allié pour la forme, est à droite, le regard sombre : il aurait selon ses termes préféré brûler le fauteuil, et ne dispose que d'une armée de soldats-paysans mal équipée, que Villa rechigne à approvisionner. Il quittera la ville trois jours après. Museo de la Ciudad de México, domaine public.

vendredi 5 décembre 2014

05 décembre 1914 - Mitrailleuses et chiens

Les Autrichiens ont déjà perdu 15000 hommes et 19 canons lors de la contre-attaque serbe. Le gouvernement serbe déclare qu'il ne signera pas de paix sans le consentement des Alliés. En Afrique du Sud, les rebelles demandent à négocier, le gouvernement exige une capitulation sans condition.

Des mitrailleurs belges transportent leur arme dans une carriole tirée par des chiens, le 5 décembre. © http://www.1914-1918.net/

jeudi 4 décembre 2014

04 décembre 1914 - Les Martyrs de Vingré

Les Alliés tentent de lancer une offensive générale sur entre la mer du Nord et Verdun, en particulier à Ypres. Ils pensent profiter de leur supériorité numérique, les Allemands ayant du envoyer des troupes supplémentaires en Russie, mais les tranchées allemandes sont suffisamment bien conçues pour repousser tous les assauts. Les Serbes ont retrouvé le moral alors que les Autrichiens sont totalement débordés, ils reculent encore sous l'offensive qui continue. Les Allemands parviennent à progresser en Pologne. Une force expéditionnaire portugaise quitte Lisbonne pour l'Angola. Épisode des Martyrs de Vingré : un caporal et cinq soldats sont fusillés pour l'exemple. Lors d'une attaque allemande dans l'Aisne, le 27 novembre, 24 soldats s'étaient repliés dans une tranchée de seconde ligne sur ordre d'un sous-lieutenant, avant de reprendre leurs positions précédemment enlevées par les Allemands. Ils furent accusés d'abandon de poste en présence de l'ennemi, et le sous-lieutenant fut mis hors de cause, alors qu'il s'était replié le premier. Le 3 décembre, selon les directives du général Étienne de Villaret qui souhaitait redonner aux hommes le goût de l'obéissance, 6 des soldats furent tirés au sort, et fusillés le lendemain. Ils seront réhabilités en 1921 sous la pression de leurs veuves et anciens camarades. Le sous-lieutenant (seul officier à avoir été jugé pour son rôle dans une exécution) sera acquitté, et le général ne sera pas poursuivi.

Le monument aux martyrs de Vingré, dans le champ où ils ont été fusillés. Celui-ci date de 1925, on note le vocabulaire employé : leur innocence, l'identité des coupables ou encore l'absurdité de l'événement ne sont pas mentionnés, mais ils sont par contre censé être "tombés glorieusement". © http://crdp.ac-amiens.fr/

mercredi 3 décembre 2014

03 décembre 1914 - Contre-offensive Serbe

Les Serbes lancent une contre-offensive générale dans la nuit contre la 5e armée autrichienne, qui se disloque et recule de plusieurs kilomètres en laissant de nombreux morts et prisonniers. La 6e armée, à Belgrade, termine sa manœuvre d'encerclement, mais il n'y a plus rien à encercler. Après la prise de Bassorah par les Britanniques, les Ottomans se sont retranchés à Qurna, plus au Nord. Les Indiens et Britanniques, soutenus par des canonnières sur l'Euphrate, tentent de les attaquer mais ne parviennent qu'à prendre quelques positions, sans briser les défenses. Le Japon demande à ce que l'Australie ne débarque pas sur des îles de l'hémisphère Nord dans le Pacifique ; la Grande-Bretagne accepte.

Une lettre datée du 3 décembre, écrite par Gustave Fabre, soldat originaire du Var, actuellement dans l'Oise. Cette lettre évoque plusieurs des problèmes courants du soldat : les lettres mettent énormément de temps à arriver (celle de sa femme a mis 6 semaines), les colis se perdent, et le moral est bas (il ne sait pas très bien pourquoi il se bat, il souhaite rentrer chez lui mais sait que la guerre durera longtemps). Il a heureusement reçu des habits d'hiver, ce qui est déjà une bonne chose. © http://memoires-de-guerres.var.fr

mardi 2 décembre 2014

02 décembre 1914 - Kangourou

Les Allemands tentent de relancer une offensive en Pologne. Belgrade étant située sur le flanc droit serbe, les Autrichiens y massent l'intégralité d'une de leurs deux armées pour effectuer une manœuvre d’encerclement, laissant l'autre (la 6e armée) seule pendant quelques jours pour tenir tout le front. Pendant ce temps, les Serbes ont enfin reçu des munitions depuis la France et la Grèce, et sentant la désorganisation autrichienne préparent une contre-attaque générale pour le lendemain.  En Afrique du Sud, les Britanniques capturent de Wet, le nouveau meneur de la rébellion Maritz. La Serbie déclare la guerre à l'Empire ottoman.

Les premières unités australiennes et néo-zélandaises arrivent dans la zone du canal de Suez le 2 décembre. Ici, le 9th Battalion du Royal Queensland Regiment, a amené avec lui un kangourou pour lui servir de mascotte. Beaucoup d'unités australiennes feront de même avec divers animaux typiquement australiens, et certains seront donnés au zoo du Caire lors du départ pour Gallipoli. Australian War Memorial, domaine public.

lundi 1 décembre 2014

01 décembre 1914 - Entrée à Belgrade

Les Autrichiens entrent dans Belgrade, célébrant leur victoire à Vienne, sous les applaudissements allemands. Quant aux serbes, ils sont 60000 à s'être repliés un peu plus loin, militaires et civils, et accueillent la nouvelle sans sourciller puisqu'il s'agit d'une manœuvre préparée : il est clair que les lignes d'approvisionnement autrichiennes sont trop distendues, et leur armée trop éparpillée. Le roi George V vient visiter les troupes britanniques sur le continent.

Un groupe de blessés à l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, le 1er décembre. Celui du milieu est Louis-Ferdinand Céline : sous-officier, il a été blessé en novembre dans les Flandres, ce qui lui a valu la médaille qu'il porte sur la photo. Déclaré inapte au combat, il ne reverra plus le champ de bataille pour la suite de la guerre. © http://rosalielebel75

dimanche 30 novembre 2014

30 novembe 1914 - Livre jaune

Les Serbes finissent d'évacuer Belgrade. L'Empire ottoman commence à envahir l’Égypte, occupée par les Britanniques. Depuis la mi-octobre, les Britanniques ont perdu près de 60000 hommes dans la "course à la mer". Depuis le début de la guerre, les français ont perdu 300000 soldats, et deux fois plus de blessés. Publication du "livre jaune" en France : il s'agit d'une sélection de documents diplomatiques du début de la guerre, à des fins de propagande et de définition du discours officiel sur le rôle du pays dans le conflit. Chaque grande nation a le sien, avec une couleur associée : les documents diplomatiques présentés sur cette page aux mois de juillet et août provenaient ainsi pour beaucoup du "livre rouge" autrichien, datant lui de 1920.

Des volontaires allemands quittent Berlin. © http://www.stahlgewitter.com

samedi 29 novembre 2014

29 novembre 1914 - Belgrade évacuée

Dans l'Argonne, les français ont repris quasiment tout le territoire conquis par les allemands en septembre et octobre. Belgrade est évacuée, les Autrichiens sont aux portes de la ville. Les sous-marins allemands font leur apparition devant Le Havre.

L'aviateur Adolphe Pégoud part en tournée de bombardement sur un Blériot XI. Il a fixé huit bombes sur son appareil, de chaque côté du fuselage au niveau des ailes. Pégoud avait été l'un des pionniers des figures acrobatiques en avion, démontrant en 1913 qu'il était possible de voler sur le dos ou encore de réaliser des loopings, et ayant testé le saut en parachute en cas d'avarie. Il sera le premier "As" de la guerre en juillet 1915, avec 6 avions abattus, et sera tué un mois après. Le Miroir, n°53, 29 novembre 1914, p.2 ; domaine public.

vendredi 28 novembre 2014

28 novembre 1914 - Affaire de Miranshah

Les Allemands concentrent de fortes troupes devant Arras. Une attaque ottomane sur le canal de Suez se prépare. Affaire de Miranshah, au Nord-Ouest de l'Inde : les forces allemandes basées en Perse (actuellement en Iran) causent les premières agitations dans cette région, contrôlée par les Britanniques. Les navires britanniques Fox et Goliath bombardent Dar-er-Salaam.

Une fanfare militaire ottomane dans les rues de Constantinople. La musique est particulièrement développée dans l'armée ottomane. Evening Ledger, 28 novembre 1914, domaine public.

jeudi 27 novembre 2014

27 novembre 1914 - Mobilisation intempestive

Malgré certaines contre-attaques victorieuses, les Serbes ne peuvent défendre un front devenu trop étendu, et leur commandement décide d'abandonner Belgrade. Alors que Reims est à nouveau bombardé, le président américain Wilson condamne les bombardements de villes non fortifiées.

Une méprise qui a fait le tour de la France à cette époque. Un ordre de mobilisation générale est arrivé dans le canton d'Arracourt, en Meurthe-et-Moselle (à la frontière franco-allemande), le 27 novembre 1912 (d'où la date modifiée sur la carte postale, qui devrait bien être 1912 et non 1914). Le canton s'est très efficacement mobilisé avant que l'on ne s'aperçoive qu'il s'agissait d'une erreur, et que l'ordre de mobilisation générale avait été envoyé à la place d'un ordre de mobilisation partielle pour des manœuvres d'entraînement. © http://www.cartespostalesdelorraine.com

mercredi 26 novembre 2014

26 novembre 1914 - Légion Garibaldi

Les Allemands, menacés d'encerclement à Łódź depuis une semaine, parviennent à battre en retraite en emmenant de nombreux prisonniers russes avec eux. Une fois repliés, ils continueront de faire pressions sur les Russes, mais sans parvenir à briser leur ligne. Les Autrichiens franchissent la Kolubara en un nouveau point, mais les Serbes parviennent à les repousser en leur infligeant 50% de pertes, stoppant ainsi leur progression. La légion étrangère italienne, dite Garibaldi, est engagée pour la première fois sur le front français.

Le cuirassé britannique HMS Bulwark explose à 07h50, alors qu'il chargeait des munitions à la base navale de Sheerness. Il n'y aura que 12 survivants, la plupart sérieusement blessés, sur les 750 hommes à bord. Un mauvais stockage des obus est probablement à l'origine de la catastrophe. La photo est prise depuis son sister-ship, le HMS Queen. Domaine public.

mardi 25 novembre 2014

25 novembre 1914 - Raid sur Cuxhaven

Les Autrichiens avancent toujours en Serbie, après de lourds bombardements. La cavalerie russe effectue des raids en Hongrie. Un hydravion britannique effectue un raid sur la base navale allemande de Cuxhaven. Winston Churchill présente un projet d'opération contre les Dardanelles.

A Visé, sur la Meuse à la frontière entre la Belgique et les Pays-Bas, les troupes d'occupation bavaroises quittent enfin la ville. Elles y étaient installées depuis le 4 août. Il s'agit du lieu où sont morts les premiers militaires belges, et la première ville martyre de la guerre, avec 42 civils massacrés et 600 maisons incendiées. © http://www.arquebusiers.be

lundi 24 novembre 2014

24 novembre 1914 - Raid sur Douvres

A Łódź, l'offensive allemande est définitivement arrêtée face à l'arrivée de renforts russes supplémentaires, ceux-ci faisant 16000 prisonniers. L'armée allemande n'est toutefois pas encore encerclée. Oskar Potiorek, commandant l'armée autrichienne, pense pouvoir défaire les serbes en quelques jours et nomme le futur gouverneur du pays. Les Allemands effectuent un second raid sur les côtés britanniques, près de Douvres.

La guerre fait vendre. Une publicité pour un petit-déjeuner chocolaté, parue dans le Petit Provençal du 24 novembre. © http://memoires-de-guerres.var.fr

dimanche 23 novembre 2014

23 novembre 1914 - Jihad

Ypres est lourdement bombardée. Les allemands attaquent les tranchées britanniques dans cette zone, sans succès. Les Serbes se replient, ayant subi de très lourdes pertes et étant presque à court de munitions. Toutefois, les Autrichiens, eux-mêmes très éprouvés, ne les poursuivent pas directement, pensant pouvoir les encercler sans problème autour de Belgrade un peu plus tard. Les Serbes en profitent pour se reformer comme ils le peuvent. Le Portugal prend une résolution pour pouvoir intervenir militaire contre l'Allemagne, en tant qu'allié de la Grande-Bretagne. L'empire ottoman déclare la guerre à l'ensemble des Alliés, assortie d'un appel au Jihad envers les chrétiens.

Le Cheikh al-Islam, Ürgüplü Mustafa Hayri Efendi, proclame le Jihad à Constantinople. Domaine public.

samedi 22 novembre 2014

22 novembre 1914 - Prise de Bassorah

L'ensemble du front Ouest est retranché. Les Britanniques prennent Bassorah, en Mésopotamie, sécurisant ainsi leur approvisionnement en pétrole du Golfe. L'approche s'est déroulée sur une dizaine de jours, coûtant 1300 morts ottomans et 500 indiens, avant que les défenseurs n'abandonnent la ville.

Le départ de la classe 1914 (soit les hommes ayant 20 ans) à Rennes, le 22 novembre. Tout au long de la guerre, les classes sont appelées en avance : à partir de septembre en au lieu d'octobre pour la classe 1914, dès décembre 1914 pour la classe 1915, etc... La dernière classe appelée sera ainsi la classe 1919, en avril 1918. On note la présence d'un prêtre au milieu des soldats. © Archives départementales de Seine-Maritime, http://centenaire.org

vendredi 21 novembre 2014

21 novembre 1914 - Escarmouches à Suez

Les britanniques bombardent l'usine de Zeppelin de Friedrichshaven, près de Constance. Les Autrichiens lancent une nouvelle attaque brutale contre les Serbes sur la Kolubara, les forçant à retraiter. Des escarmouches ont lieu autour du Canal de Suez, les Ottomans attaquant des patrouilles britanniques protégeant le canal.

Les protagonistes d'une transfusion de sang réussie à Montpellier le 3 octobre, tels que présentés dans L'Illustration du 21 novembre. L'opération est risquée et peu courante à l'époque. En effet, on réalise des transfusions entre humains depuis un siècle, mais une bonne partie échoue car les groupes sanguins ne sont pas connus. Ceux-ci ne sont découverts qu'en 1900, et c'est la Première guerre mondiale qui permit ensuite de généraliser la pratique. © http://pages14-18.mesdiscussions.net

jeudi 20 novembre 2014

20 novembre 1914 - Retranchements

Les Allemands commencent à se retrancher à Ypres. Les Serbes sont forcés de retraiter sur la Kolubara. Ils évaluent la possibilité d'effectuer un repli stratégique pour attirer les Autrichiens plus loin dans le territoire et attaquer leurs flancs, mais ne sont pas en mesure de réaliser une telle manœuvre.

Compte-rendu de la journée pour la Xe armée française, dans le secteur de Béthune, tel que reporté dans le JMO du Groupe d'armées Nord. © http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/

mercredi 19 novembre 2014

19 novembre 1914 - Encerclement ou percée

Les Allemands, s'ils n'étaient pas menacés sur les flancs, ont une route ouverte jusqu'à Łódź.

Soldats britanniques dans une tranchée à Ploegsteert, en Belgique, vers novembre 1914. © http://somersetremembers.wordpress.com

mardi 18 novembre 2014

18 novembre 1914 - Cap Sarytch

A Łódź, les Allemands se sont avancés trop profondément en Pologne : avec les renforts venus de Silésie, les Russes les attaquent à la fois sur leurs flancs Nord et Sud, menaçant de les encercler. La température chute à -12° C. Les Autrichiens lancent un assaut important contre les Serbes sur la Kolubara. Bataille du cap Sarytch : en mer Noire, la flotte russe composée d'une vingtaine de bâtiments rencontre les croiseurs ottomans Goeben et Breslau (n'ayant de turc que le pavillon, le matériel et l'équipage restant intégralement allemands). Ceux-ci doivent battre en retraite, le Goeben est endommagé. Compte tenu de l'échec à Ypres, Erich von Falkenhayn considère qu'il n'est plus possible pour l'Allemagne de gagner la guerre, et il appelle à une solution diplomatique. Tous les décideurs militaires et civils allemands refusent. Le gouvernement français, alors à Bordeaux, commence à revenir à Paris.

Un impact reçu par le cuirassé Evstafii lors de la bataille du cap Sarytch, provoqué par un tir du Goeben. Ce bâtiment, lancé en 1908, constitue le fleuron de la flotte russe de la mer Noire. Le combat de cette journée a en réalité eu lieu principalement entre l'Evstafii et le Goeben. Domaine public.

lundi 17 novembre 2014

17 novembre 1914 - Guerre de positions

Les Allemands arrêtent leur offensive à Ypres, sans avoir atteint les ports qui constituaient leur objectif. Le front est définitivement stabilisé sur 700 km entre la mer du Nord et la Suisse et le restera jusqu'en 1918, les combattants s'employant maintenant à améliorer leurs tranchées. Les Russes atteignent à nouveau les Carpates. Les Ottomans sont repoussés en Mésopotamie.

Le croiseur auxiliaire allemand Berlin interné dans le port de Trondheim, en Norvège. Il s'agit à l'origine d'un paquebot transatlantique de la Norddeutschen Lloyd, armé en croiseur auxiliaire destiné à mouiller des mines en mer du Nord, et qui a du se réfugier dans ce port le 17 novembre faute de carburant. Après la guerre, il sera récupéré par les Britanniques et retournera à sa fonction première sous le nom d'Arabic. Municipal Archives of Trondheim, domaine public.

dimanche 16 novembre 2014

16 novembre 1914 - Hypothermie

Les Autrichiens atteignent la rivière Kolubara, le long de laquelle les Serbes ont solidement retranché le peu de forces qui leur reste. Ils tentent sans succès de passer pendant cinq jours, sous une pluie et une neige glaciales, avec de fortes pertes aussi bien dues aux combats qu'à l'hypothermie.

Des soldats serbes traversent la Kolubara pendant la bataille. Le contexte exact et la date de la photo ne sont pas connus. Domaine public.

samedi 15 novembre 2014

15 novembre 1914 - Mêlée des Flandres

La "mêlée des Flandres" marque la fin de la guerre de mouvement à l'Ouest. Après une dernière attaque infructueuse de la Garde allemande à Ypres, les alliés réorganisent leurs lignes et les Allemands ne peuvent plus avancer. Les Russes affrontent les Allemands autour de Cracovie, et entrent de nouveau en Hongrie autrichienne. Les Autrichiens prennent Valjevo, en Serbie. Les serbes n'ont pratiquement plus de force combattante, mais ils ont pratiqué une terre brûlée en reculant, ce qui a considérablement affaibli leurs poursuivants. Les lignes de communication autrichiennes sont également très amoindries. Deux hydravions Curtiss en provenance d'Afrique du Sud viennent attaquer le croiseur Königsberg, toujours pris au piège dans le delta du Rufiji. Escarmouche entre les Ottomans et les Britanniques à Sahain, en Mésopotamie. Deux soldats du 1er Régiment de génie sont fusillés à Braine, dans l'Aisne. Deux autres, du 42e RI, sont condamnés à la même peine pour abandon de poste en présence de l'ennemi et exécutés le lendemain à Nouvron-Vingré, également dans l'Aisne. C'est dans cette même commune que seront fusillés les "martyrs de Vingré", le 4 décembre.

Identification des avions allemands à abattre. A noter que cette illustration est parue dans un journal civil. Le Miroir, n°51, 15 novembre 1914. © http://zavietrevin.blogspot.fr

vendredi 14 novembre 2014

14 novembre 1914 - Arménie

Les Ottomans progressent en Arménie face aux Russes. Les Japonais décident de ne pas déployer de troupes ou de navires en Europe.

Le cimetière improvisé dans lequel ont été enterrés le 14 les hommes tués la veille à El Herri, au Maroc. © delcampe.fr

jeudi 13 novembre 2014

13 novembre 1914 - El Herri

Des renforts britanniques arrivent à Ypres, empêchant encore plus les Allemands d'avancer. Bataille d'El Herri, au Maroc. Depuis quelques mois, les Zayanes marocains sont en rébellion pour enrayer l'avancée française dans leur pays, lutte qui durera jusqu'en 1921. Les français tentent d'effectuer un coup de main sur le campement Zayane d'Elhri, à partir duquel ceux-ci lancent régulièrement des attaques sur la ville de Khénifra. Les français pénètrent sans difficulté dans le campement, mais la contre-attaque Zayane les surprend et leur coûte plus du quart des 2000 hommes engagés. Il s'agit du plus grand désastre français dans les opérations de conquête de l'Afrique du Nord, même s'ils ne sont pas pour autant repoussés hors du territoire Zayane.

Les bombardements se poursuivent sur les villes le long de la ligne de front. Ici, l'hôtel de ville d'Arras a été touché le 13 novembre. © delcampe.fr

mercredi 12 novembre 2014

12 novembre 1914 - Cocardes

Pendant trois jours, les Allemands lancent de nombreuses attaques à Ypres, mais elles échouent à cause des défenses britanniques ainsi que du froid et des premières neiges abondantes. Les Ottomans commencent à repousser les Russes dans le Caucase. Les Britanniques ajoutent des signes distinctifs sur leurs avions.

Cinq officiers allemands du 12e régiment bavarois posent le 12 novembre au village de Diedolshausen, ou en français Le Bonhomme, en Alsace. La ligne de front est très proche, dans les hauteurs des Vosges, des combats intervenant régulièrement notamment pour tenter de prendre le contrôle de points hauts. © http://www.forumeerstewereldoorlog.nl