Un camp retranché britannique au bord du canal de Suez. Domaine public. |
mercredi 31 décembre 2014
31 décembre 1914 - Contre-attaque en Champagne
Contre-attaque allemande d'envergure en Champagne. Ceux-ci sont
repoussés avec de fortes pertes, mais les positions françaises sont
lourdement bombardés et il n'y a plus beaucoup de munitions. La
situation est sensiblement la même dans l'Argonne. A Sarikamish, les
ottomans sont quasiment encerclés, et n'ont plus que quelques dizaines
de canons et mitrailleuses. Les Serbes se préparent à recevoir une
nouvelle invasion autrichienne, de même que les Britanniques face aux
Ottomans en Egypte. A cette date, les Allemands ont perdu 750000 hommes.
Le tirailleur Bellal Mohammed Ben Mohammed Ben Salem est fusillé dans
l'Oise.
mardi 30 décembre 2014
30 décembre 1914 - Argonne
lundi 29 décembre 2014
29 décembre 1914 - Assaut sur Sarikamish
12000 ottomans tentent d'attaquer Sarikamish ; toutefois, après un
combat à la baïonnette, seuls 300 arrivent à passer les défenses russes,
et l'ensemble de l'assaut est repoussé. Les Ottomans ont perdu la
moitié de leurs hommes dans l'affaire, et les Russes se préparent à les
encercler.
Une tranchée russe dans les bois de Sarikamish. La photo n'est pas datée. Imperial War Museum, domaine public. |
dimanche 28 décembre 2014
28 décembre 1914 - Arrêt en Artois
Après une dernière attaque française puis contre-attaque allemande,
l'offensive s'arrête définitivement en Artois. Des attaques en Champagne
n'ont aucun effet significatif. Dans le Caucase, les Ottomans sont
aux portes de Sarikamish, leur objectif. Toutefois, ils sont épuisés,
affamés, et à court d'armes et de munitions. La rébellion Maritz en
Afrique du Sud est sensiblement désorganisée.
Une carte postale du nouvel an allemande. Celle-ci a été envoyée depuis l'hôpital de Gelnhausen, en Hesse, le 28 décembre 1914. © http://lescollectionsdewab.blogspot.fr |
samedi 27 décembre 2014
27 décembre 1914 - Renforts
Des renforts arrivent sur le front de Champagne, en vue d'une reprise de l'offensive quelques jours plus tard.
vendredi 26 décembre 2014
26 décembre 1914 - Passe de Barduz
Les aviateurs français bombardent les terrains d'aviation allemands près
de Metz. Dans le Caucase, les Russes mènent des actions de retardement
avant de décrocher, et de laisser les Ottomans continuer à marcher.
Ceux-ci sont arrivés à 30 km de Sarikamish, que les Russes ont évacué
dans le calme en y laissant seulement un millier de défenseurs.
jeudi 25 décembre 2014
25 décembre 1914 - Trêve de Noël
Trêve de Noël sur certains secteurs du front. Celle-ci a eu lieu presque
uniquement aux endroits où les tranchées alliées étaient tenues par les
Britanniques, soit dans le secteur d'Ypres et notamment à Frelinghien.
Lorsqu'ils n'étaient pas accompagnés par les Britanniques, les Français
et Belges n'ont pas fraternisé avec les Allemands, probablement à cause
des violences commises par ceux-ci sur les civils de leurs pays.
Concrètement, les Britanniques et Français
tenant les positions autour d'Ypres ont aperçu au matin du 25 décembre
des arbres de Noël plantés le long des tranchées allemandes, pendant que
ceux-ci étaient en train de chanter des chants de Noël. Les Allemands
sortirent les premiers de leurs tranchées, appelèrent leurs ennemis. Des
échanges de cadeaux, discussions, parties de football et même un
récital eurent lieu jusqu'au matin du 26. Des trêves, ou le fait de se
prévenir mutuellement de l'imminence des bombardements, continuèrent par
endroit pendant une semaine avant que la hiérarchie militaire n'y mette
fin, au besoin en bombardant les rassemblements. Les photos de
l'événement ont presque toutes été détruites et aucun média n'a parlé de
l'événement en France et en Allemagne, mais de nombreux journaux
britanniques parvinrent à se procurer des clichés et en firent leur Une
dans les jours suivants. Il faut cependant noter que des cas d'arrêts
plus ou moins prolongés des combats, voire d'échanges ou d'entraides,
ont eu lieu ponctuellement sur tous les fronts et pendant tout la
guerre. Dans le Caucase, les Ottomans marchent pendant 14 heures sous la
neige ; ils sont si épuisés et affamés qu'ils sont devenus totalement
indifférents, ne se souciant plus ni des gelures et de l'hypothermie qui
tuent des milliers d'entre eux, ni des mitrailleuses russes. Malgré
cela, les Russes sont tout de même dépassés par le nombre et effectuent
une retraite plus ou moins en bon ordre.
La Une du Daily Mirror du 8 janvier 1915, publiant la plus célèbre photographie de la trêve de Noël. © http://raglinen.com |
mercredi 24 décembre 2014
24 décembre 1914 - Bombes sur Douvres
Sur les différents secteurs de l'offensive de Champagne et des
offensives de soutien, les activités sont suspendues ou du moins
fortement ralenties pendant plusieurs jours, et les positions sont
améliorées. Un deuxième raid aérien allemand a lieu à Douvres, cette
fois les bombes tombent bien sur la terre, mais sans faire de victime.
Les troupes ottomanes ont parcouru 75 km en trois jours dans le Caucase,
mais n'ont tout de même pas atteint leur objectif, Sarikamish. Le
soldat Louis Abadie est fusillé dans l'Aisne, pour abandon de poste en
présence de l'ennemi et vol. La Russie a fait prisonniers plus de 350000
soldats des Empires centraux depuis le début de la guerre.
Des soldats de la 3e armée ottomane en décembre 1914, dans le Caucase. Domaine public. |
mardi 23 décembre 2014
23 décembre 1914 - Boue
L'offensive à l'Ouest est paralysée par la boue. Seules les offensives
secondaires, dans l'Aisne notamment, font parfois quelques progrès, mais
souvent annulés par des contre-attaques allemandes. Les Russes reculent
dans le Caucase. Dans le brouillard, deux divisions ottomanes se
prennent mutuellement pour des Russes et se battent pendant quatre
heures, avec 2000 morts à la clé.
Les troupes australiennes et néo-zélandaises défilent au Caire, ici les Canterbury Mounted Rifles néo-zélandais. Powles, The History of the Canterbury Mounted Rifles 1914-1919 ; domaine public. |
lundi 22 décembre 2014
22 décembre 1914 - Contre-offensive dans le Caucase
Approfondissement de l'offensive ottomane dans le Caucase, avec la
troisième armée. La bataille principale se jouera à Sarikamish, que les
Ottomans espèrent atteindre le 25 décembre avec des marches de 30 km par
jour, alors que les routes sont dans un état déplorable, dans une
région montagneuse avec des cols à 2500 m d'altitude. En Afrique du Sud,
les forces de la rébellion Maritz se sont reformées en Afrique
occidentale allemande, même si une partie a du traverser le désert du Kalahari avec plus d'un tiers de pertes. Elles attaquent à nouveau à travers la rivière Orange.
Une batterie de mortiers de tranchée française pendant l'offensive de Champagne (la photo n'est pas datée). On constate l'aspect rudimentaire de la tranchée. Malgré la légende, il ne s'agit pas de crapouillots, nettement plus gros et apparus en 1915, mais de lance-bombes Cellerier. Il s'agit d'un mortier mis en service début novembre 1914, tenant surtout du système D. Au tout début de la guerre de tranchée, les soldats avaient perçu de vieux mortiers de bronze parfois sortis de musées, et il s'agit ici du premier mortier conçu spécialement pour cette guerre : Cellerier, un capitaine d'artillerie polytechnicien, a l'idée de récupérer comme mortier des corps d'obus de 77 mm allemands, disponibles en masse après chaque bombardement et montés sur une petite caisse en bois, et d'utiliser comme projectile une douille d'obus de 65 mm français remplie de grenaille et d'explosif. Même s'il s'agit d'un bricolage manquant de précision, il est tout de même suffisamment efficace pour que Joffre lui-même recommande d'en généraliser l'usage fin novembre, en attendant les crapouillots. © http://www.cheminots.net/ |
dimanche 21 décembre 2014
21 décembre 1914 - Petit drapeau belge
En Champagne, l'offensive s'essouffle déjà : les mitrailleuses
allemandes ne laissent aucun passage à l'infanterie alliées. Surtout, la
boue omniprésente ne permet pas de bouger : les tranchées sont inondées
en permanence, on s'y enfonce jusqu'aux genoux dans le no man's land et
il faut trois minutes pour parcourir cent mètres. Les tirailleurs ne
peuvent pas se coucher, les canons s'enlisent, et même les fusils ne
fonctionnent plus. Seuls quelques progrès sont
réalisés dans le secteur de Perthes-les-Hurlus, avec de très fortes
pertes. Premier raid aérien allemand sur la Grande-Bretagne, près de
Douvres. Les bombes tombent dans la mer.
Des journées de solidarités sont organisées tous les quelques mois en France, pour venir en aide aux combattants, aux victimes ou aux civils, selon les cas. La première, le 20 décembre, est la journée du "petit drapeau belge" : les donateurs, ici un militaire à Paris, viennent en aide aux réfugiés belges et reçoivent un petit drapeau belge en retour. Illustration parue dans l'Excelsior, 21 décembre 1914. © http://www.parisenimages.fr |
samedi 20 décembre 2014
20 décembre 1914 - Gurkhas
Première offensive de très grosse ampleur en Champagne, avec deux corps
d'armée français. Les gains sont très faibles. A Givenchy, les Allemands
contre-attaquent et reprennent leurs tranchées, les Indiens retournant
sur leurs positions de départ. Les gains sont donc nuls des deux côtés,
mais les Indiens ont perdu 4000 hommes, contre 2000 pour les Allemands.
Évocation des combats de Givenchy, montrant les Gurkhas indiens. © http://indians19141915.canalblog.com |
vendredi 19 décembre 2014
19 décembre 1914 - Bataille de Givenchy
Bataille de Givenchy : dans le cadre des opérations entourant
l'offensive de Champagne, une division indienne déclenche de violents
combats dans le secteur de La Bassée et capture deux lignes de tranchées
allemandes. En Egypte, les Britanniques, qui ont proclamé leur
protectorat il y a quelques jours, déposent le sultan et nomment Hussein
Kamel Pasha à la place. Ils instituent également une assemblée qui a
pour but de limiter ses pouvoirs. La garnison autrichienne de Przemyśl
tente une sortie, sans succès.
Des conscrits de la classe 1915 quittent Paris vers le front, le 19 décembre. © http://www.parisenimages.fr |
jeudi 18 décembre 2014
18 décembre 1914 - Forte Roçadas
Nouveau coup de main allemand en Angola : 500 hommes attaquent le fort
portugais de Forte Roçadas, à Naulila, tenu par quatre fois plus de
Portugais. Ceux-ci, mal entraînés et commandés, se font décimer.
Lorsqu'un obus fait exploser la réserve de munitions, et les portugais
se replient de 70 km avec 69 morts, abandonnant toute la région en
croyant être poursuivis. En réalité, les Allemands, qui n'ont eu que 12
morts, regagnent la frontière dès le lendemain.
Les civils locaux en profitent pour récupérer des armes abandonnées
dans le fort et s'en servir contre le régime colonial portugais. Les
gains allemands sont en réalité également nuls : ce coup de main n'avait
aucun intérêt, alors qu'ils étaient déjà en mauvaise posture dans leur
propre colonie.
mercredi 17 décembre 2014
17 décembre 1914 - Offensive en Artois
Déclenchement d'une offensive en Artois, ainsi que dans les Vosges, pour
supporter l'attaque principale en Champagne. Aucune n'a beaucoup de
succès, et toutes sont très coûteuses en vies. Les Ottomans débutent une
contre-offensive dans le Caucase, repoussant les Russes.
mardi 16 décembre 2014
16 décembre 1914 - Scarborough
Les Britanniques comptent les premiers morts de la guerre sur leur
territoire : une escadre de croiseurs de bataille allemand a bombardé
les villes côtières de Hartlepool et Scarborough, tuant une quarantaine
de civils. Le Royaume-Uni proclame son protectorat sur l’Égypte. Le
Japon déclare son intention de prendre le contrôle des îles allemandes au
Nord de l’équateur.
Les ruines de la maison de la famille à Bennett à Scarborough. Les cinq membres de la famille ont été tués par le coup. Imperial War Museums, domaine public. |
lundi 15 décembre 2014
15 décembre 1914 - Offensive de Champagne
La IVe armée française débute l'offensive en Champagne. Les Russes
bombardent Przemyśl en permanence, sans parvenir à obtenir la reddition
de la place. Les Autrichiens se sont repliés à couvert de leurs monitors
stationnés sur la Sava et le Danube. L'invasion est terminée, les
Serbes, roi en tête, réoccupent Belgrade. Les opérations ont été très
coûteuses : outre les barbaries commises par les Autrichiens sur les
civils serbes, avec des zones entières dépeuplées,
et 18 villes totalement abandonnées. Les Autrichiens ont perdu 100000
hommes (1/3 tués, 2/3 prisonniers), les Serbes 40000 (1/2 tués, 1/2
prisonniers). Le prestige autrichien en ressort très sérieusement
amoindri. Un dirigeable allemande apparaît pour la première fois sur la
côte Est de la Grande-Bretagne. Le HMS Doris bombarde Alexandretta, en
Syrie.
Des fantassins serbes sur l'île de Ada Ciganlija, sur la Save au milieu de Belgrade. La date de la photo n'est pas connue. Domaine public. |
dimanche 14 décembre 2014
14 décembre 1914 - SMS Cormoran
Premières actions françaises en Champagne et dans les Flandres, les
résultats sont très limités. Les Britanniques progressent en
Mésopotamie, atteignant la ville de Kotur.
samedi 13 décembre 2014
13 décembre 1914 - Messoudieh
Le sous-marin britannique B11 coule l'ironclad ottoman Messoudieh, dans
les Dardanelles. Celui-ci était un vieux bâtiment datant de 1874, et qui
quoique modernisé en 1902 était dépassé depuis bien longtemps, comme la
majeure partie de la marine ottomane.
Chargement d'un canon, par la gueule, sur le Messoudieh en 1876. © http://www.allposters.com |
vendredi 12 décembre 2014
12 décembre 1914 - Repli à Belgrade
Les Autrichiens ne peuvent plus tenir Belgrade, ordre est donné de
battre en retraite. La seconde invasion russe en Hongrie est stoppée,
les Autrichiens et Allemands commencent à contre-attaquer. Deux soldats
sont fusillés ce jour dans l'Aisne, dont l'un encore une fois à
Nouvron-Vingré.
Un groupe de conscrits, cette fois à Sarlat, en Dordogne. Il s'agit d'une photocarte, envoyée le 12 décembre. © http://www.europeana1914-1918.eu |
jeudi 11 décembre 2014
11 décembre 1914 - Batum
Le Goeben et le Breslau bombardent Batum, en Géorgie.
Un groupe de prisonniers allemands de passage à Versailles. La photo n'est pas datée, il s'agit d'une carte postale tamponnée le 11 décembre 1914. © http://www.cartophilie-viroflay.org |
mercredi 10 décembre 2014
10 décembre 1914 - Débandade autrichienne
Les Serbes atteignent les rives de la Drina. Les Autrichiens traversent
précipitamment à la nage. Ils ne s'arrêteront qu'à Banat, derrière le
Danube. Les Autrichiens sont également défaits par les Russes dans la
région de Cracovie. Le maréchal allemand von der Goltz est envoyé en
Mésopotamie pour aider à réorganiser l'armée ottomane. Les français
planifient la première grande offensive pour percer le réseau de
tranchées allemand, à la fois dans l'Artois et en Champagne. Cependant, ils manquent d'artillerie lourde, et les conditions hivernales sont particulièrement difficiles.
Organisation d'une vente pour offrir des présents de Noël aux militaires blessés à Paris. Le pathos est mis en avant plus que la situation des blessés, avec la participation d'une adolescente de 13 ans amputée d'une jambe suite au lâcher d'une bombe par un Taube sur le 16e arrondissement le 27 septembre. Le Petit Parisien, 3 décembre 1914, p.4 ; © http://pages14-18.mesdiscussions.net |
mardi 9 décembre 2014
09 décembre 1914 - Chute de Qurna
La contre-offensive autrichienne depuis Belgrade n'ayant pas été
déclenchée au bon moment, elle n'a pas d'effet et les Autrichiens se
replient dans la ville. La place de Qurna se rend : le millier de
soldats ottomans part en captivité, les Britanniques ont perdu 10% de
leur effectif de 2000 hommes. Ils ont cependant réussi à clairement
sécuriser le Sud de l'Irak actuel et ses champs pétrolifères.
Vareuse modèle 1914. Le 9 décembre 1914 marque l'ajout de la vareuse à l'équipement du soldat, qui en était jusqu'ici dépourvu. Cette première vareuse n'est pas doublée (la doublure sera ajoutée pour l'hiver suivant), mal coupée, et de teintes bleutées diverses car le "vrai" bleu horizon est réservé en priorité pour la fabrication des nouvelles capotes qui arriveront en 1915. © http://lagrandeguerre.cultureforum.net |
lundi 8 décembre 2014
08 décembre 1914 - Bataille des Falklands
Les Autrichiens retraitent jusqu'à Valjevo. Les Serbes pensaient qu'ils
auraient préparé des tranchées, mais rien n'a été fait. Ils ont juste
massé de l'artillerie dans la ville, mais n'ont pas non plus fortifié
les collines alentours, où les Serbes s'installent et encerclent la
ville. Depuis trois jours, les Serbes ont capturé 20000 autrichiens,
dont une cinquantaine d'officiers, 40 canons et une grande quantité de
matériel. A Qurna, les Britanniques ont trouvé
un passage sur l'Euphrate leur permettant d'encercler les ottomans.
Ceux-ci reculent alors franchement, et dans la nuit envoient une
délégation aux Britanniques. Ceux-ci exigent une reddition sans
condition, ce qui irrite les Ottomans, mais ils n'ont pas d'autre choix
que d'accepter. En Afrique du Sud, les forces de la rébellion Maritz
sont encore une fois défaites, sur la rivière Vaal. Bataille des
Falklands : Deux nouveaux croiseurs britanniques, les HMS Invincible et
Inflexible, supérieurs en armement et en vitesse aux meilleurs bâtiments
allemands, ont rejoint l'escadre de l'Atlantique Sud, composée à
présent de huit bâtiments et stationnée dans les Malouines (ou
Falklands). L'escadre allemande de von Spee, avec cinq bâtiments dont le
Scharnhorst et le Gneisenau, passe justement par là en rentrant en
Allemagne depuis le Pacifique, et décide de bombarder le poste radio de
l'île. Ils sont accueillis par les tirs britanniques et décident de
fuir. Von Spee a identifié les nouveaux croiseurs britanniques, qu'il
sait plus rapides que lui. Pour donner une chance aux autres bâtiments,
il engage ses deux meilleurs navires, le Scharnhorst et le Gneisenau,
dans un combat de retardement. Surclassés, les deux croiseurs de
bataille sont perdus : le Scharnhorst, en feu et criblé d'une quinzaine
d'impacts de 305 mm, coule à 16h15 avec tout son équipage, dont l'amiral
von Spee. Le Gneisenau se saborde une heure plus tard, à court de
munitions, les survivants étant repêchés par les britanniques. Pendant
ce temps, le reste de l'escadre britannique est parti à la chasse aux
navires allemands restants, et en coule deux sur les trois. Les
Britanniques déplorent 10 morts, les Allemands plus de 1800. Le marine
allemande de surface ne pourra désormais plus rien faire pour gêner le
commerce allié dans l'Atlantique, opérant à présent seulement dans la
mer du Nord, et seuls les sous-marins pourront désormais être utilisés.
Le gouvernement français est revenu intégralement à Paris.
Le HMS Inflexible récupère les survivants du SMS Gneisenau lors de la bataille des Falklands. Imperial War Museum, domaine public. |
dimanche 7 décembre 2014
07 décembre 1914 - Bourse de Paris
Les Autrichiens lancent des escarmouches autour de Belgrade, sur le flanc serbe. Réouverture de la bourse de Paris.
Un groupe de soldats du 1er régiment de marche des zouaves se repose dans le Pas-de-Calais. Quelques-uns tentent de tirer sur un avion allemand. La photographie n'est pas datée ; le caporal Thinnes, qui monte la garde au premier plan et a annoté l'image, a été tué dans ce secteur le 7 décembre 1914, son corps n'a pas été retrouvé. © http://www.europeana1914-1918.eu |
samedi 6 décembre 2014
06 décembre 1914 - Villa et Zapata
En Pologne,les Allemands prennent Łódź, mais sont arrêtés une nouvelle
fois devant Varsovie, les Russes ayant préparé des retranchements à cet
endroit. Cette offensive s'arrête sans vraiment de vainqueur, les deux
armées ayant atteint une partie de leurs objectifs : les Russes ont
sauvé Varsovie, et les Allemands ont arrêté indirectement l'offensive en
Silésie. Les lignes autrichiennes sont totalement enfoncées, ceux-ci
reculent précipitamment en abandonnant
armes et matériel. Faute de mieux, ils essaient de se consolider autour
de Belgrade, sur le flanc serbe. Les Britanniques, ayant reçu des
renforts, relancent une attaque sur Qurna : encore une fois, ils
enlèvent les premières positions ottomanes mais ne parviennent pas à
percer.
vendredi 5 décembre 2014
05 décembre 1914 - Mitrailleuses et chiens
Les Autrichiens ont déjà perdu 15000 hommes et 19 canons lors de la
contre-attaque serbe. Le gouvernement serbe déclare qu'il ne signera pas
de paix sans le consentement des Alliés. En Afrique du Sud, les
rebelles demandent à négocier, le gouvernement exige une capitulation
sans condition.
Des mitrailleurs belges transportent leur arme dans une carriole tirée par des chiens, le 5 décembre. © http://www.1914-1918.net/ |
jeudi 4 décembre 2014
04 décembre 1914 - Les Martyrs de Vingré
Les Alliés tentent de lancer une offensive générale sur entre la mer du
Nord et Verdun, en particulier à Ypres. Ils pensent profiter de leur
supériorité numérique, les Allemands ayant du envoyer des troupes
supplémentaires en Russie, mais les tranchées allemandes sont
suffisamment bien conçues pour repousser tous les assauts. Les Serbes
ont retrouvé le moral alors que les Autrichiens sont totalement
débordés, ils reculent encore sous l'offensive qui continue.
Les Allemands parviennent à progresser en Pologne. Une force
expéditionnaire portugaise quitte Lisbonne pour l'Angola. Épisode des
Martyrs de Vingré : un caporal et cinq soldats sont fusillés pour
l'exemple. Lors d'une attaque allemande dans l'Aisne, le 27 novembre, 24
soldats s'étaient repliés dans une tranchée de seconde ligne sur ordre
d'un sous-lieutenant, avant de reprendre leurs positions précédemment
enlevées par les Allemands. Ils furent accusés d'abandon de poste en
présence de l'ennemi, et le sous-lieutenant fut mis hors de cause, alors
qu'il s'était replié le premier. Le 3 décembre, selon les directives du
général Étienne de Villaret qui souhaitait redonner aux hommes le goût
de l'obéissance, 6 des soldats furent tirés au sort, et fusillés le
lendemain. Ils seront réhabilités en 1921 sous la pression de leurs
veuves et anciens camarades. Le sous-lieutenant (seul officier à avoir
été jugé pour son rôle dans une exécution) sera acquitté, et le général
ne sera pas poursuivi.
Le monument aux martyrs de Vingré, dans le champ où ils ont été fusillés. Celui-ci date de 1925, on note le vocabulaire employé : leur innocence, l'identité des coupables ou encore l'absurdité de l'événement ne sont pas mentionnés, mais ils sont par contre censé être "tombés glorieusement". © http://crdp.ac-amiens.fr/ |
mercredi 3 décembre 2014
03 décembre 1914 - Contre-offensive Serbe
Les Serbes lancent une contre-offensive générale dans la nuit contre la
5e armée autrichienne, qui se disloque et recule de plusieurs kilomètres
en laissant de nombreux morts et prisonniers. La 6e armée, à Belgrade,
termine sa manœuvre d'encerclement, mais il n'y a plus rien à encercler.
Après la prise de Bassorah par les Britanniques, les Ottomans se sont
retranchés à Qurna, plus au Nord. Les Indiens et Britanniques, soutenus
par des canonnières sur l'Euphrate,
tentent de les attaquer mais ne parviennent qu'à prendre quelques
positions, sans briser les défenses. Le Japon demande à ce que
l'Australie ne débarque pas sur des îles de l'hémisphère Nord dans le
Pacifique ; la Grande-Bretagne accepte.
Une lettre datée du 3 décembre, écrite par Gustave Fabre, soldat originaire du Var, actuellement dans l'Oise. Cette lettre évoque plusieurs des problèmes courants du soldat : les lettres mettent énormément de temps à arriver (celle de sa femme a mis 6 semaines), les colis se perdent, et le moral est bas (il ne sait pas très bien pourquoi il se bat, il souhaite rentrer chez lui mais sait que la guerre durera longtemps). Il a heureusement reçu des habits d'hiver, ce qui est déjà une bonne chose. © http://memoires-de-guerres.var.fr |
mardi 2 décembre 2014
02 décembre 1914 - Kangourou
Les Allemands tentent de relancer une offensive en Pologne. Belgrade
étant située sur le flanc droit serbe, les Autrichiens y massent
l'intégralité d'une de leurs deux armées pour effectuer une manœuvre
d’encerclement, laissant l'autre (la 6e armée) seule pendant quelques
jours pour tenir tout le front. Pendant ce temps, les Serbes ont enfin
reçu des munitions depuis la France et la Grèce, et sentant la
désorganisation autrichienne préparent une contre-attaque générale pour le lendemain. En Afrique du Sud, les Britanniques capturent de Wet, le nouveau meneur
de la rébellion Maritz. La Serbie déclare la guerre à l'Empire ottoman.
lundi 1 décembre 2014
01 décembre 1914 - Entrée à Belgrade
Les Autrichiens entrent dans Belgrade, célébrant leur victoire à Vienne,
sous les applaudissements allemands. Quant aux serbes, ils sont 60000 à
s'être repliés un peu plus loin, militaires et civils, et accueillent
la nouvelle sans sourciller puisqu'il s'agit d'une manœuvre préparée :
il est clair que les lignes d'approvisionnement autrichiennes sont trop
distendues, et leur armée trop éparpillée. Le roi George V vient visiter
les troupes britanniques sur le continent.
dimanche 30 novembre 2014
30 novembe 1914 - Livre jaune
Les Serbes finissent d'évacuer Belgrade. L'Empire ottoman commence à
envahir l’Égypte, occupée par les Britanniques. Depuis la mi-octobre,
les Britanniques ont perdu près de 60000 hommes dans la "course à la
mer". Depuis le début de la guerre, les français ont perdu 300000
soldats, et deux fois plus de blessés. Publication du "livre jaune" en
France : il s'agit d'une sélection de documents diplomatiques du début
de la guerre, à des fins de propagande et de définition
du discours officiel sur le rôle du pays dans le conflit. Chaque grande
nation a le sien, avec une couleur associée : les documents
diplomatiques présentés sur cette page aux mois de juillet et août
provenaient ainsi pour beaucoup du "livre rouge" autrichien, datant lui
de 1920.
Des volontaires allemands quittent Berlin. © http://www.stahlgewitter.com |
samedi 29 novembre 2014
29 novembre 1914 - Belgrade évacuée
Dans l'Argonne, les français ont repris quasiment tout le territoire
conquis par les allemands en septembre et octobre. Belgrade est évacuée,
les Autrichiens sont aux portes de la ville. Les sous-marins allemands
font leur apparition devant Le Havre.
vendredi 28 novembre 2014
28 novembre 1914 - Affaire de Miranshah
Les Allemands concentrent de fortes troupes devant Arras. Une attaque
ottomane sur le canal de Suez se prépare. Affaire de Miranshah, au
Nord-Ouest de l'Inde : les forces allemandes basées en Perse
(actuellement en Iran) causent les premières agitations dans cette
région, contrôlée par les Britanniques. Les navires britanniques Fox et
Goliath bombardent Dar-er-Salaam.
Une fanfare militaire ottomane dans les rues de Constantinople. La musique est particulièrement développée dans l'armée ottomane. Evening Ledger, 28 novembre 1914, domaine public. |
jeudi 27 novembre 2014
27 novembre 1914 - Mobilisation intempestive
Malgré certaines contre-attaques victorieuses, les Serbes ne peuvent
défendre un front devenu trop étendu, et leur commandement décide
d'abandonner Belgrade. Alors que Reims est à nouveau bombardé, le
président américain Wilson condamne les bombardements de villes non
fortifiées.
Une méprise qui a fait le tour de la France à cette époque. Un ordre de mobilisation générale est arrivé dans le canton d'Arracourt, en Meurthe-et-Moselle (à la frontière franco-allemande), le 27 novembre 1912 (d'où la date modifiée sur la carte postale, qui devrait bien être 1912 et non 1914). Le canton s'est très efficacement mobilisé avant que l'on ne s'aperçoive qu'il s'agissait d'une erreur, et que l'ordre de mobilisation générale avait été envoyé à la place d'un ordre de mobilisation partielle pour des manœuvres d'entraînement. © http://www.cartespostalesdelorraine.com |
mercredi 26 novembre 2014
26 novembre 1914 - Légion Garibaldi
Les Allemands, menacés d'encerclement à Łódź depuis une semaine,
parviennent à battre en retraite en emmenant de nombreux prisonniers
russes avec eux. Une fois repliés, ils continueront de faire pressions
sur les Russes, mais sans parvenir à briser leur ligne. Les Autrichiens
franchissent la Kolubara en un nouveau point, mais les Serbes
parviennent à les repousser en leur infligeant 50% de pertes, stoppant
ainsi leur progression. La légion étrangère italienne, dite Garibaldi, est engagée pour la première fois sur le front français.
mardi 25 novembre 2014
25 novembre 1914 - Raid sur Cuxhaven
Les Autrichiens avancent toujours en Serbie, après de lourds
bombardements. La cavalerie russe effectue des raids en Hongrie. Un
hydravion britannique effectue un raid sur la base navale allemande de
Cuxhaven. Winston Churchill présente un projet d'opération contre les
Dardanelles.
A Visé, sur la Meuse à la frontière entre la Belgique et les Pays-Bas, les troupes d'occupation bavaroises quittent enfin la ville. Elles y étaient installées depuis le 4 août. Il s'agit du lieu où sont morts les premiers militaires belges, et la première ville martyre de la guerre, avec 42 civils massacrés et 600 maisons incendiées. © http://www.arquebusiers.be |
lundi 24 novembre 2014
24 novembre 1914 - Raid sur Douvres
A Łódź, l'offensive allemande est définitivement arrêtée face à
l'arrivée de renforts russes supplémentaires, ceux-ci faisant 16000
prisonniers. L'armée allemande n'est toutefois pas encore encerclée.
Oskar Potiorek, commandant l'armée autrichienne, pense pouvoir défaire
les serbes en quelques jours et nomme le futur gouverneur du pays. Les
Allemands effectuent un second raid sur les côtés britanniques, près de
Douvres.
La guerre fait vendre. Une publicité pour un petit-déjeuner chocolaté, parue dans le Petit Provençal du 24 novembre. © http://memoires-de-guerres.var.fr |
dimanche 23 novembre 2014
23 novembre 1914 - Jihad
Ypres est lourdement bombardée. Les allemands attaquent les tranchées
britanniques dans cette zone, sans succès. Les Serbes se replient, ayant
subi de très lourdes pertes et étant presque à court de munitions.
Toutefois, les Autrichiens, eux-mêmes très éprouvés, ne les poursuivent
pas directement, pensant pouvoir les encercler sans problème autour de
Belgrade un peu plus tard. Les Serbes en profitent pour se reformer
comme ils le peuvent. Le Portugal prend une résolution pour pouvoir
intervenir militaire contre l'Allemagne, en tant qu'allié de la
Grande-Bretagne. L'empire ottoman déclare la guerre à l'ensemble des
Alliés, assortie d'un appel au Jihad envers les chrétiens.
Le Cheikh al-Islam, Ürgüplü Mustafa Hayri Efendi, proclame le Jihad à Constantinople. Domaine public. |
samedi 22 novembre 2014
22 novembre 1914 - Prise de Bassorah
L'ensemble du front Ouest est retranché. Les Britanniques prennent
Bassorah, en Mésopotamie, sécurisant ainsi leur approvisionnement en
pétrole du Golfe. L'approche s'est déroulée sur une dizaine de jours,
coûtant 1300 morts ottomans et 500 indiens, avant que les défenseurs
n'abandonnent la ville.
Le départ de la classe 1914 (soit les hommes ayant 20 ans) à Rennes, le 22 novembre. Tout au long de la guerre, les classes sont appelées en avance : à partir de septembre en au lieu d'octobre pour la classe 1914, dès décembre 1914 pour la classe 1915, etc... La dernière classe appelée sera ainsi la classe 1919, en avril 1918. On note la présence d'un prêtre au milieu des soldats. © Archives départementales de Seine-Maritime, http://centenaire.org |
vendredi 21 novembre 2014
21 novembre 1914 - Escarmouches à Suez
Les britanniques bombardent l'usine de Zeppelin de Friedrichshaven, près
de Constance. Les Autrichiens lancent une nouvelle attaque brutale
contre les Serbes sur la Kolubara, les forçant à retraiter. Des
escarmouches ont lieu autour du Canal de Suez, les Ottomans attaquant
des patrouilles britanniques protégeant le canal.
Les protagonistes d'une transfusion de sang réussie à Montpellier le 3 octobre, tels que présentés dans L'Illustration du 21 novembre. L'opération est risquée et peu courante à l'époque. En effet, on réalise des transfusions entre humains depuis un siècle, mais une bonne partie échoue car les groupes sanguins ne sont pas connus. Ceux-ci ne sont découverts qu'en 1900, et c'est la Première guerre mondiale qui permit ensuite de généraliser la pratique. © http://pages14-18.mesdiscussions.net |
jeudi 20 novembre 2014
20 novembre 1914 - Retranchements
Les Allemands commencent à se retrancher à Ypres. Les Serbes sont forcés
de retraiter sur la Kolubara. Ils évaluent la possibilité d'effectuer
un repli stratégique pour attirer les Autrichiens plus loin dans le
territoire et attaquer leurs flancs, mais ne sont pas en mesure de
réaliser une telle manœuvre.
Compte-rendu de la journée pour la Xe armée française, dans le secteur de Béthune, tel que reporté dans le JMO du Groupe d'armées Nord. © http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ |
mercredi 19 novembre 2014
19 novembre 1914 - Encerclement ou percée
Les Allemands, s'ils n'étaient pas menacés sur les flancs, ont une route ouverte jusqu'à Łódź.
Soldats britanniques dans une tranchée à Ploegsteert, en Belgique, vers novembre 1914. © http://somersetremembers.wordpress.com |
mardi 18 novembre 2014
18 novembre 1914 - Cap Sarytch
A Łódź, les Allemands se sont avancés trop profondément en Pologne :
avec les renforts venus de Silésie, les Russes les attaquent à la fois
sur leurs flancs Nord et Sud, menaçant de les encercler. La température
chute à -12° C. Les Autrichiens lancent un assaut important contre les
Serbes sur la Kolubara. Bataille du cap Sarytch : en mer Noire, la
flotte russe composée d'une vingtaine de bâtiments rencontre les
croiseurs ottomans Goeben et Breslau (n'ayant de
turc que le pavillon, le matériel et l'équipage restant intégralement
allemands). Ceux-ci doivent battre en retraite, le Goeben est endommagé.
Compte tenu de l'échec à Ypres, Erich von Falkenhayn considère qu'il
n'est plus possible pour l'Allemagne de gagner la guerre, et il appelle à
une solution diplomatique. Tous les décideurs militaires et civils
allemands refusent. Le gouvernement français, alors à Bordeaux, commence
à revenir à Paris.
lundi 17 novembre 2014
17 novembre 1914 - Guerre de positions
Les Allemands arrêtent leur offensive à Ypres, sans avoir atteint les
ports qui constituaient leur objectif. Le front est définitivement
stabilisé sur 700 km entre la mer du Nord et la Suisse et le restera
jusqu'en 1918, les combattants s'employant maintenant à améliorer leurs
tranchées. Les Russes atteignent à nouveau les Carpates. Les Ottomans
sont repoussés en Mésopotamie.
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dimanche 16 novembre 2014
16 novembre 1914 - Hypothermie
Les Autrichiens atteignent la rivière Kolubara, le long de laquelle les
Serbes ont solidement retranché le peu de forces qui leur reste. Ils
tentent sans succès de passer pendant cinq jours, sous une pluie et une
neige glaciales, avec de fortes pertes aussi bien dues aux combats qu'à
l'hypothermie.
Des soldats serbes traversent la Kolubara pendant la bataille. Le contexte exact et la date de la photo ne sont pas connus. Domaine public. |
samedi 15 novembre 2014
15 novembre 1914 - Mêlée des Flandres
La "mêlée des Flandres" marque la fin de la guerre de mouvement à
l'Ouest. Après une dernière attaque infructueuse de la Garde allemande à
Ypres, les alliés réorganisent leurs lignes et les Allemands ne peuvent
plus avancer. Les Russes affrontent les Allemands autour de Cracovie,
et entrent de nouveau en Hongrie autrichienne. Les Autrichiens prennent
Valjevo, en Serbie. Les serbes n'ont pratiquement plus de force
combattante, mais ils ont pratiqué une terre
brûlée en reculant, ce qui a considérablement affaibli leurs
poursuivants. Les lignes de communication autrichiennes sont également
très amoindries. Deux hydravions Curtiss en provenance d'Afrique du Sud
viennent attaquer le croiseur Königsberg, toujours pris au piège dans le
delta du Rufiji. Escarmouche entre les Ottomans et les Britanniques à
Sahain, en Mésopotamie. Deux soldats du 1er Régiment de génie sont
fusillés à Braine, dans l'Aisne. Deux autres, du 42e RI, sont condamnés à
la même peine pour abandon de poste en présence de l'ennemi et exécutés
le lendemain à Nouvron-Vingré, également dans l'Aisne. C'est dans cette
même commune que seront fusillés les "martyrs de Vingré", le 4
décembre.
Identification des avions allemands à abattre. A noter que cette illustration est parue dans un journal civil. Le Miroir, n°51, 15 novembre 1914. © http://zavietrevin.blogspot.fr |
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vendredi 14 novembre 2014
14 novembre 1914 - Arménie
jeudi 13 novembre 2014
13 novembre 1914 - El Herri
Des renforts britanniques arrivent à Ypres, empêchant encore plus les
Allemands d'avancer. Bataille d'El Herri, au Maroc. Depuis quelques
mois, les Zayanes marocains sont en rébellion pour enrayer l'avancée
française dans leur pays, lutte qui durera jusqu'en 1921. Les français
tentent d'effectuer un coup de main sur le campement Zayane d'Elhri, à
partir duquel ceux-ci lancent régulièrement des attaques sur la ville de
Khénifra. Les français pénètrent sans difficulté
dans le campement, mais la contre-attaque Zayane les surprend et leur
coûte plus du quart des 2000 hommes engagés. Il s'agit du plus grand
désastre français dans les opérations de conquête de l'Afrique du Nord,
même s'ils ne sont pas pour autant repoussés hors du territoire Zayane.
Les bombardements se poursuivent sur les villes le long de la ligne de front. Ici, l'hôtel de ville d'Arras a été touché le 13 novembre. © delcampe.fr |
mercredi 12 novembre 2014
12 novembre 1914 - Cocardes
Pendant trois jours, les Allemands lancent de nombreuses attaques à
Ypres, mais elles échouent à cause des défenses britanniques ainsi que
du froid et des premières neiges abondantes. Les Ottomans commencent à
repousser les Russes dans le Caucase. Les Britanniques ajoutent des
signes distinctifs sur leurs avions.
Cinq officiers allemands du 12e régiment bavarois posent le 12 novembre au village de Diedolshausen, ou en français Le Bonhomme, en Alsace. La ligne de front est très proche, dans les hauteurs des Vosges, des combats intervenant régulièrement notamment pour tenter de prendre le contrôle de points hauts. © http://www.forumeerstewereldoorlog.nl |
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